La lettre annonçant la fermeture des écoles pour trois semaines ne vient pas du ministère de l’Éducation nationale. C’est de l’intox. Les cours continuent normalement.
Ces dernières semaines, les cas de contamination liés à la Covid-19 connaissent une hausse considérable. La situation a poussé, vendredi 9 avril 2021, le Conseil supérieur de la défense nationale à se réunir. De nouvelles mesures ont été prises.
COMMUNIQUE DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA DÉFENSE NATIONALE
À l’initiative de Son Excellence Monsieur Bah N’DAW, Président…
Publiée par Présidence de la République du Mali sur Vendredi 9 avril 2021
Mais la fermeture des établissements scolaires et universitaires n’en fait pas partie, contrairement à ce que laisse croire cette lettre du 11 avril, qui circule sur les réseaux sociaux au Mali, surtout WhatsApp. Le document est attribué au ministère malien de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique du Mali.
Démenti du ministère
Benbereverif a soumis la lettre à une vérification auprès des autorités de l’éducation nationale. Le ministère de l’Éducation nationale a démenti l’information. « Nous venons de terminer une réunion et le ministre n’a rien dit pour le moment concernant une telle décision », explique la chargée de communication.
A Bamako et dans les régions, les écoles semblent fonctionner normalement. A Mopti par exemple, Kaoudo Tamboura, directeur coordinateur par intérim des écoles de la ville, explique qu’il n’a pas été saisi par une lettre de fermeture des écoles.
« Ce lundi matin, toutes les écoles de la ville de Mopti sont ouvertes et tout se passe normalement », explique-t-il.
Plus tard, nous avons reçu un communiqué officiel du gouvernement qui apporte un démenti formel.
Un faux entête
En plus de ces démentis officiels, certaines informations de la lettre montrent clairement qu’elle est fausse. D’abord, la date de la réunion du Conseil supérieur de la défense nationale. Celle-ci s’est tenue le vendredi 9 avril au lieu du dimanche 11 avril. Ensuite, on peut remarquer dans l’entête que le département auquel il est fait allusion tout simplement n’existe plus. Le ministère de l’Éducation nationale et celui de l’Enseignement supérieur ayant été scindés. Et enfin, l’absence de signature dans le document et la façon d’écrire la date. Dans les anciennes lettres du département, la date est écrite différemment que celle de cette fausse lettre.