#BenbereVerif : la CMA dément être à l’origine de ce document
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#BenbereVerif : la CMA dément être à l’origine de ce document

Un document sur les réseaux sociaux est présenté comme le « code minier de la République de Kidal », qui viendrait de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Le mouvement dément et accuse « des esprits malveillants ».

« Bon fini la rigolade, il est vraiment temps que les fils du Mali se lèvent pour récupérer cette ville de la main de ces gens ! Tous les jours ils insultent le peuple malien ! Trop c’est trop ! Armée Malienne, prenez votre responsabilité en main et rentrez dans l’histoire par la grande porte ! »

C’est le message qui accompagne le document attribué au comité directeur de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), groupe signataire de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Il s’agirait d’un document « portant code minier dans la République de Kidal ». Elle a été partagée à plusieurs reprises sur cette page Facebook, on peut le voir ici aussi.

Un faux document

Nous avons voulu en savoir plus, car un précédent document avait faussement été attribué à la CMA, que nous avons vérifié ici.

Benbereverif a contacté Almou Ag Mohamed, membre de la CMA. Il dément catégoriquement : « Le document est un faux, et malheureusement nous ne sommes pas à la première tentative de ces esprits malveillants qui ne lésinent pas sur les moyens, même les plus malsains, pour faire dérailler le processus de paix en cours. »

Ce document est très différent des autres décisions du comité directeur de la CMA à travers son contenu. En effet, nous avons relevé des éléments de langage dans ce document que la CMA n’a pas officiellement utilisé, même au plus fort de la crise, comme «la République de Kidal. »

Réguler la pratique de l’orpaillage à Kidal

Cependant, il faut rappeler qu’en janvier 2019, pour faire face à la ruée vers les mines d’or à Kidal, la CMA avait pris « des mesures réglementaires et sécuritaires ». Ces mesures sont, toutefois, différentes des annonces faites dans le faux document. Selon Almou Ag Mohamed, dans cet article de nos confrères du journal Le point, c’était « pour protéger les populations locales et prévenir les actes majeurs d’insécurité. »

Depuis la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali en 2015, issu du processus d’Alger, la CMA a abandonné le projet d’indépendance et elle a actuellement des membres au sein du gouvernement de transition.

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