#BenbereVerif : cette vidéo d’octobre 2014 ne montre pas les manifestations de janvier 2022 au Burkina Faso
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#BenbereVerif : cette vidéo d’octobre 2014 ne montre pas les manifestations de janvier 2022 au Burkina Faso

Une vidéo virale sur les réseaux sociaux maliens est utilisée pour prétendre montrer les dernières manifestations au Burkina Faso. Faux : les images datent d’octobre 2014, lors de la chute de l’ancien président Blaise Compaoré.

La séquence de 30 secondes montre une foule dans les rues, qui se disperse rapidement. On peut entendre aussi des tirs. Les images semblent avoir été filmées depuis le toit d’un immeuble. La même vidéo a été reprise sur un compte Twitter avec ce message : « Burkina soutien aux #Mali-ens dans une manifestation interdite par les autorités du pays. Plusieurs matériels détruits et des blessés. Voici un policier qui se serait fait tabasser par les manifestants au cours de cette manifestation après une chute et abandonné par ses collègues. »

Une vidéo vieille de sept ans

A l’aide de recherches sur Internet avec des mots clés, BenbereVerif a retrouvé les traces de la vidéo sur YouTube. Une version plus longue (2mns 28’) a été diffusée sur ce compte.

Il s’agit des manifestations qui ont eu lieu au Burkina Faso, le 28 octobre 2014, quand l’ancien président Blaise Compaoré, alors au pouvoir depuis 27 ans, voulait changer la Constitution. A 63 ans, il finit par démissionner quelques jours plus tard sous la pression populaire.

La vidéo a bien été filmée au Burkina Faso, mais elle n’a pas de lien avec les manifestations de ce samedi 22 octobre. Deux manifestations ont eu lieu. L’une contre « l’incapacité » du pouvoir à empêcher les attaques terroristes, à l’appel du mouvement « Sauvons le Burkina », et une autre « en soutien au Mali » après les sanctions de la Communauté economique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) imposées au pays. Les deux rassemblements étaient interdits par les autorités. Des médias locaux et internationaux ont rapporté plusieurs incidents dont la blessure d’un journaliste local.

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