Au Mali, les femmes sont confrontées à de nombreux obstacles quant à leur développement et leur émancipation. Or, l’épanouissement de la femme est important pour une vie de couple réussie.
Pour se construire une carrière, les femmes sacrifient beaucoup de choses au profit de longues études. Le diplôme devient une priorité. Ensuite, quand arrive le moment de fonder une famille et d’avoir des enfants, elles sont qualifiées de « trop intelligentes pour pouvoir se marier ».
Dans les sociétés patriarcales, la place de la femme se limite à son foyer. Son travail se résume à cuisiner, s’occuper des tâches ménagères, des enfants, de son mari et de ses beaux-parents. Elle n’a nullement besoin d’étudier, de travailler ou même d’avoir une carrière. C’est un droit pour elle d’être prise en charge par un homme (son père, son frère ou son mari).
Concilier vie conjugale et professionnelle
Certains hommes pensent qu’ils paraitront idiots à côté d’une femme qui a plus étudié qu’eux. Pour d’autres, il est même inconcevable que le salaire de leur femme soit supérieur au leur. Selon eux, cela les rend inferieurs, susceptibles d’être traités d’incapables ou d’hommes soumis à leur épouse. Ils craignent qu’une femme instruite puisse les défier dans leur autorité. Parfois, les parents eux-mêmes exigent à leurs fils d’épouser une femme soumise, n’ayant pas été loin dans les études. Une femme qui ne posera pas beaucoup de questions et qui se contentera d’obéir. Nos parents ne veulent pas d’une belle-fille qui, au lieu de s’occuper de son foyer, sort toute la journée pour travailler.
N’ayant souvent pas le choix, nombreuses sont les femmes qui essayent de concilier vie de couple et vie professionnelle. A longueur de journée, elles jonglent entre le boulot, la cuisine, le ménage et les enfants.
Des femmes privées de droits
De nos jours, les mentalités sont en train de changer. Il y a des hommes qui recherchent particulièrement les femmes qui ont étudié ou qui ont une vie professionnelle. Celles qui peuvent les soutenir. Quand leurs belles-filles occupent une place particulière dans une administration ou à son compte, la belle-famille est fière et s’en vante.
Le niveau d’études d’une femme ne définit pas le degré de respect qu’elle aura pour son homme. Le respect mutuel dépend de l’éducation familiale que chacun aura reçue. Il est bien possible d’être mécanicien et d’avoir une femme ministre. Aujourd’hui, nombreuses sont les femmes qui prennent 50% des charges du ménage. La charge de la famille pèse sur l’homme, mais combien de femmes aujourd’hui épargnent à leur mari le prix du savon, du balai, de la pommade, de l’eau ou de l’électricité ?
Combien de femmes sont privées de leurs droits à la perte de leur mari et qui se retrouvent dans la rue, faute d’expériences professionnelles leur permettant d’assurer leur autonomie ?
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