#AnkaHakεw : protéger les enfants exposés aux violences conjugales
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#AnkaHakεw : protéger les enfants exposés aux violences conjugales

Les conjoints ne sont pas les seuls à subir les conséquences des violences conjugales : les enfants aussi, qu’il faut protéger.

La violence conjugale se définit, de manière générale, comme étant toute violence d’ordre psychologique, sexuel, physique, économique ou encore verbal au sein du couple. Elle va jusqu’à impacter les enfants issus de ces foyers. Dans la plupart des cas, l’enfant vit avec des conséquences psychologiques durant toute sa vie.

Au Mali, la lutte contre les violences basées sur le genre est au cœur des débats. En cas de drame, les enfants sont beaucoup affectés. Compte tenu de la flambée de violences au sein des couples, les enfants deviennent des victimes tant sur le plan physique que moral.

Par contre, personne n’ose briser l’omerta sur leur situation. Pour Fatouma Harber, psychologue de formation et enseignante, l’impact de la violence conjugale sur les enfants est indéniable : « Les violences entre conjoints ont tendance à avoir un effet sur l’humeur de l’enfant. L’enfant à tendance à se renfermer et être introverti.»

En plus de cela, un enfant vivant dans un tel contexte se trouve marginalisé dans la société. Avec ses amis ou encore à l’école, il vit le plus souvent recroquevillé sur soi et a du mal à s’épanouir.

Décrochage scolaire

On ne nait pas violent, on le devient à travers l’éducation. La qualité de l’éducation peut conduire à la violence. Ainsi, comme on a l’habitude de le dire, l’enfant suit les traces de ses parents. Les enfants qui sont issus d’une famille où la violence est quotidienne ont une forte chance de devenir violents à leur tour : « L’enfant a aussi tendance à copier les conduites de violences au sein du couple », explique la psychologue.

Dans son ouvrage Violences conjugales et parentalité, publié chez L’Harmattan en 2013, l’écrivain Édouard Durand décrit ainsi le problème : « L’enfant est d’autant plus exposé à des conséquences psychotraumatiques que les violences conjugales ont commencé très tôt, qu’il est l’aîné ou qu’il est enfant unique, que les violences sont graves et fréquentes, que l’enfant s’interpose et subit des violences directes. »

Les conséquences sont innombrables, et dépassent le cadre familial. Si elles ne sont pas résolues, elles peuvent suivre l’enfant pour le reste de sa vie. Certains ont une baisse de niveau à l’école.

Personnellement, j’ai encadré des enfants dont les conditions familiales impactent négativement le rendement scolaire, notamment les violences conjugales auxquelles ils sont exposés. Certains finissent par abandonner l’école.

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