Salons de massage à Bamako : façades d’une prostitution déguisée
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Salons de massage à Bamako : façades d’une prostitution déguisée

Le blogueur Seyd nous dévoile la face cachée de certains salons de massage qui versent souvent dans une prostitution … déguisée. 

« Envie de vous relaxer et de déstresser ? De redonner vitalité à votre corps après une longue journée ou semaine de travail ? N’attendez plus, venez vite vous… » En général,  c’est par des messages de ce type accompagnés d’images de filles aux formes « kardashianesques » que des salons de massages appâtent des clients. Sur ces annonces, la localisation est toujours vague, le quartier seulement est indiqué (Baco-Djicoroni, Sotuba, Hamdallaye ACI). Il faut donc appeler pour en savoir davantage. 

Très souvent, à l’autre bout du combiné des dames, dont l’accent laisse deviner qu’elles ne sont pas du Mali, égrènent les noms de différents types de massages proposés. Les prix varient entre 15.000 francs et 30.000 francs CFA. Pour plus de précisions, elles vous invitent à vous déplacer. Selon un habitué des salons, qu’on désignera ici par le pseudonyme de William, « elles n’aiment pas rester trop longtemps au téléphone, elles préfèrent de visu ». Cela sûrement pour éviter des adeptes d’un expéditif téléphone rose. 

Tous les prix

Les massages s’effectuent dans des appartements. Les « masseuses » y vivent et une des chambres, dans de rares cas deux chambres, est aménagée pour en faire des cabines de massage. Il y a généralement trois masseuses dans ces salons dont l’une est la chaperonne. C’est auprès de cette dernière que vous choisissez votre type de massage et payez la prestation. « Cela pour éviter que celle qui vous masse ne garde une partie de l’argent pour elle en mentant sur le type de massage », explique notre initié. 15.000 francs CFA pour le massage relaxant, 20.000 francs CFA pour le tonifiant, 30.000 francs CFA pour le « body-body » aussi appelé « nuru massage » ou encore au choix pour le « quatre mains ». 

Pour les deux premiers, la masseuse est habillée, de manière sexy certes, mais habillée quand même. Pour le « nuru » ou le « body-body », comme leur nom l’indique, la masseuse toute nue, le corps enduit d’huile le frotte de manière érotique contre celui du client. Pour le tout dernier, deux filles s’affairent sur votre corps, pour les voir nues, il faudra doubler la mise (60.000 francs CFA). 

Il est à noter que la finition, comprenez par-là « jusqu’à éjaculation » du massé, est comprise dans les tarifs. Mais sa forme est déterminée par ce que le client paie. La forme standard est celle de la branlette, que la masseuse va pratiquer jusqu’à ce que le liquide blanchâtre soit expulsé. Mais il n’y a pas que les mains. Les adeptes du tantrisme n’y sont pas les bienvenus. Les masseuses proposent également des finitions avec la bouche.. Ou encore les branlettes espagnoles, pour celles ayant une forte poitrine qui en jouent pour faire venir ces Messieurs.

Massage plus

Mais au bout du compte les massages, pour peu que les bourses le permettent, se terminent le plus souvent par des pénétrations. Le massage plus ou quand vous payez entre 50.000 FCFA et 70.000 FCFA, vous avez le droit de coucher avec la masseuse. William avoue avoir eu recours plusieurs fois au massage plus. Cet inconditionnel des callipyges dit ne pouvoir y résister, car il l’affirme que la plupart des masseuses sont fessues. « Une fois enclenché le massage plus, il n’y a plus aucun tabou », confie celui qui a fait de la citation du génial Oscar Wilde son mantra : « Le meilleur moyen de résister à la tentation est d’y céder ». 

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