Lutte contre le sida au Mali : un leadership fort pour accélérer la cadence
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Lutte contre le sida au Mali : un leadership fort pour accélérer la cadence

Synonyme d’une condamnation à mort il y a quelques années, l’épidémie de sida est aujourd’hui évitable. Mais la lutte contre la maladie recommande un leadership fort et des ressources pérennes.

La lutte contre le sida ne peut pas attendre. Après 40 ans de progrès, on assiste aujourd’hui à un relâchement dans les efforts de lutte contre le sida notamment en Afrique où des milliers de personnes continuent toujours de mourir du sida, alors que tous les moyens sont disponibles pour éviter des décès liés à l’épidémie de sida.

Dans sa nouvelle stratégie(2021-2026) bâtie autour de trois axes prioritaires, l’Onu-sida, le programme conjoint des Nations unies de lutte contre cette maladie, entend mettre fin  aux inégalités, pour parvenir à l’élimination du sida à l’horizon 2030.

Il s’agit principalement de maximiser les soins. C’est-à-dire veiller à la couverture géographique équitable des soins et services de lutte contre le sida à travers le monde. Réduire les disparités entre les différentes régions du monde pour que chaque personne vivant avec la maladie puisse accéder à des soins de qualité.

Quant au 2e axe de cette stratégie ambitieuse, il s’attaque aux obstacles qui empêchent des résultats dans la lutte contre la maladie. Là aussi, les différences sont énormes entre les différentes régions du monde. Tandis que d’autres sont proches de l’élimination du sida, certains pays d’Afrique et d’Asie, cumulent les taux de nouvelles infections et mortalité dues à l’épidémie de sida.

Mettre fin au sida

D’où cette approche globale à renforcer et stimuler des progrès dans la riposte mondiale au VIH/sida. L’atteinte de résultats en matière de lutte contre le sida suppose un leadership affirmé aux niveaux mondial et national. C’est pourquoi, dans chaque pays, des stratégies nationales sont envisagées sur la base de la feuille de route de l’Onu-sida. Au Mali, les travaux de révision de l’ancien cadre stratégique sont en cours. Mais depuis près d’une décennie, la lutte contre le sida y souffre d’un manque de volonté politique et de leadership.

Le 3e axe est relatif au financement de la riposte au sida. Alors que les financements internationaux deviennent de plus en plus rares à cause notamment de l’émergence de nouvelles maladies dont la plus récente est la pandémie de la Covid-19, qui a bouleversé l’ordre économique et changé les prioritaires. Les financements domestiques demeurent faibles et aléatoires. Pourtant, les facteurs de risque et de vulnérabilité accroissent en fonction des limites dans la réponse au sida dans différents pays.

Mettre fin au sida doit être une priorité partagée. Chaque pays devra réfléchir aux voies et moyens pour  mobiliser de ressources, d’abord internes, ensuite de l’étranger pour pouvoir lutter efficacement contre la maladie. Et préserver les générations futures.

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