Mali : top 5 des idées reçues sur le virus du sida
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Mali : top 5 des idées reçues sur le virus du sida

Au Mali, il existe beaucoup d’idées reçues sur l’infection au VIH et la maladie du sida, au point qu’il est difficile de démêler le vrai du faux. Benbere déconstruit cinq idées reçues parmi les plus répandues.

1 – Non, le virus du sida ne se transmet pas seulement par la pénétration sexuelle

Dans les campagnes de sensibilisation sur l’infection au VIH, il est fréquent d’entendre que la maladie se transmet à travers les rapports sexuels non protégés. Et beaucoup de personnes croient qu’il s’agit juste de la pénétration lors du rapport intime. Pourtant, il y a d’autres actes sexuels qui exposent les partenaires, à savoir le cunnilingus, la fellation, entre autres. En cas de lésion chez deux partenaires, celui qui est porteur du virus peut le transmettre à l’autre.

2 – Les piqûres de moustique ne transmettent pas le VIH

L’une des rumeurs les plus répandues sur le virus est l’infection à travers les piqures de moustique. Selon le Dr Moussa Sidibé, de l’ONG ARCAD Santé PLUS, il est impossible de contracter le VIH par la piqûre d’un moustique. Pourquoi ? Parce que l’agent pathogène responsable du virus ne peut survivre dans le corps de l’insecte qui n’en a pas le récepteur.

3 – Les préservatifs non usés ne sont pas infectés par le VIH

De fausses informations font croire que les préservatifs seraient infectés par le virus du sida. L’idée est répandue dans notre pays. Selon ces rumeurs, l’Occident aurait comploté contre l’Afrique pour propager cette maladie dans nos communautés. Il est bien de souligner que le latex des préservatifs contient un liquide lubrifiant qui ne peut contenir le virus du VIH, car il n’est pas biologique. Il n’y a donc aucun risque qu’ils soient infectés par le virus avant usage.

4 – On ne contracte pas le VIH que par la voie sexuelle

Les personnes vivant avec le virus du sida sont beaucoup stigmatisées dans notre société. Malgré l’avancée de la médecine, les sensibilisations et les cas réels, la maladie est toujours liée à l’acte sexuel. Parler de sexualité étant tabou, ces personnes n’osent pas assumer leur maladie. Il est important de rappeler que même une personne n’ayant jamais eu de rapport sexuel peut contracter le VIH.

En plus des rapports sexuels, le VIH se transmet à travers des objets tranchants non stérilisés. C’est le cas par exemple des consommateurs de drogue injectable, qui se partagent les seringues usagées. De la mère à l’enfant. Ce dernier mode de transmission peut survenir pendant la grossesse, lors de l’accouchement ou via l’allaitement, au cas où la maman porteuse du virus responsable du sida ne suivrait pas son traitement antirétroviral (ARV).

5 – Le VIH est différent de la maladie du sida

Un autre sujet, qui préoccupe et qui prête à confusion, porte sur le VIH et la maladie du sida. Après contamination, si la personne infectée ne suit pas le traitement de façon assidue, le VIH évolue naturellement, allant de la pénétration du virus dans l’organisme à la phase sida, qui désigne le stade avancé de l’infection. Le VIH et le sida sont donc différents, même s’ils sont liés par le fait que le second est une continuité du premier.

La sensibilisation autour de la maladie et des droits des personnes vivant avec le VIH passe forcément par la déconstruction des préjugés. Il faut comprendre et faire comprendre cette maladie à nos proches pour que nous soyons tous acteurs de la lutte contre le sida.


Ce billet de blog est réalisé en partenariat avec le Fonds mondial, le Haut conseil national de lutte contre le sida, Catholic Relief Services et ARCAD-Santé Plus.

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