Mariage : des « hommes guignards » aussi existent
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Mariage : des « hommes guignards » aussi existent

S’il est vrai que certaines femmes sont pointées du doigt parce qu’on suppose qu’elles portent un mauvais sort pouvant nuire à la réussite de leur foyer, il en est de même pour les « hommes guignards », dont certains peuvent avoir du mal à se trouver une femme.

Dans nos différentes sociétés, ce sont les femmes qui sont généralement accusées de porter malheur dans le foyer. Des femmes présentant certains traits physiques sont stigmatisées. Les croyances prétendent qu’elles peuvent être à l’origine d’un malheur dans le foyer. Cependant, certains hommes sont également ciblés par les mêmes préjugés.

Cette superstition peut être à l’origine de mésententes dans la vie de couple. En effet, même si cette réalité n’est pas trop prise en compte par la nouvelle génération, elle impacte négativement le couple. Elle est un frein à l’épanouissement dans le foyer.

Superstitions

« Il est normal de chercher des signes qui pourront perturber la vie conjugale avant le mariage », conseille N’Bah Diarra, un traditionniste. A la question de savoir ce que c’est qu’une guigne, si elle existait également chez les hommes, il explique que la guigne n’est pas propre qu’aux femmes, contrairement à une idée reçue.

Il existe également des hommes qui sont victimes de ces superstitions. Aussi, les descriptions données aux « femmes girafes », c’est-à-dire les femmes qui marchent en tendant le cou, celles n’ayant pas de creux dans la planche du pied sont aussi valables pour les hommes.

Il ajoute également les hommes au menton glabre. « L’histoire des hommes s’écrit dans leur barbe », estime-t-il. Les imberbes auraient moins de chance d’avoir des enfants dans la vie conjugale, selon les croyances. Tandis que les hommes à la poitrine velue épouseraient des femmes qui n’ont pas de chance. S’ils étaient riches avant leur mariage, ils seront ruinés après celui-ci. Un mari qui perd ses deux premières épouses en perdrait encore.

Bonne communication

Le traditionniste termine avec les hommes avec la calvitie. Contrairement à ce qui est répandu, ces hommes ne sont pas toujours porteurs de chance. Leur description dépend du moment de l’apparition de leur calvitie. Si cela apparait pendant qu’ils sont pauvres, ils mourront pauvres et dépendants des autres, explique-t-il.

De nos jours, seule une minorité de la population accorde encore du crédit à ces superstitions. Ces signes font partie du physique même de l’individu. On constate que la population considère ces pratiques avec mesure. Si un homme rencontre une femme malchanceuse, c’est que l’homme lui-même est malchanceux. Les mauvais signes sont des illusions, une bonne communication dans le couple résout beaucoup de problèmes.


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