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Infidélité : quand les femmes entrent dans la danse

Auparavant, l’infidélité était conjuguée au masculin et les rares femmes qui s’y prêtaient le faisaient dans la plus grande discrétion. Tel n’est plus le cas aujourd’hui, et elles ne sont pas les seules fautives, à en croire certaines.

« Lorsqu’il te considère comme un pot de fleurs au milieu du salon, tu es tentée d’aller chercher de l’affection ailleurs. », m’explique Aminata. Cette bonne dame n’admet pas le fait qu’un homme passe devant sa femme à longueur de journée sans lui accorder d’intérêt. 

Elle n’est pas la seule à soutenir cela. Fanta, une jeune femme nouvellement mariée, confie qu’un homme qui ne consacre pas entièrement son attention à sa femme quand il est à la maison pousse cette dernière à aller combler ses besoins d’attention chez un autre.

Société intolérante 

Selon nos coutumes et nos mœurs, quelle que soit la difficulté dans le foyer, la femme se doit d’être patiente et soumise à son mari. La société est intolérante quant à l’infidélité féminine, et une femme est bannie par la majorité si elle la pratique. Dans la nouvelle La coupable du recueil Destins de femmes de Salimata Taogora, la femme trahie s’exclame ainsi : « Le caractère inéluctable de l’infidélité masculine m’échappait encore. Je ne voyais pas la nuance. Il fallait préciser : l’adultère des femmes est impardonnable mais celui des hommes est bien excusable. Ils sont si faibles, nos pauvres hommes. »

Cependant, vu sous un éclairage plus moderne, la femme d’aujourd’hui prétend être égale à l’homme. Elle exige dans le foyer un regard sur sa personne au même niveau que celui que l’homme a sur lui-même. Si l’homme s’adonne à l’infidélité sans pour autant être réprimandé, la femme croit pouvoir en faire autant. 

Cette mentalité ne sera pas acceptée de sitôt par une société comme la nôtre. « Il est vrai que l’infidélité, même chez l’homme, a été condamnée par toutes les religions. Mais lorsqu’il s’agit de la femme, c’est encore pire car elle est le pilier de la famille, le repère des enfants et l’avenir d’un pays », soutient Moye, une dame dans la quarantaine.

L’élément déclencheur 

Quand la précarité s’installe et qu’une femme se trouve être le moteur de la famille et sans source de revenue, elle est souvent contrainte de faire recours à des attitudes malsaines pour pouvoir subvenir au besoin de la famille. 

Il y a également un facteur qui n’est pas du tout contrôlable : c’est quand la femme cesse d’aimer son mari. À ce moment-là, toutes les fautes qu’elle commet dans le mariage lui paraissent anodines, car son conjoint n’est plus l’être aimé et cela justifie son changement d’attitude. 

L’aspect suivant est le plus fréquent, mais il reste tabou. Quand une femme n’est pas satisfaite sexuellement par son conjoint, elle arrive difficilement à s’abstenir, car, comme on le dit, la chair trahie facilement.

Des conséquences irréversibles

L’infidélité de la femme peut parfois produire des enfants adultérins. Ayant une relation extraconjugale, il est souvent difficile de faire la part des choses lorsqu’une grossesse est contractée. Alors, il est considéré que la femme n’a plus d’honneur. Or, chez nous, une femme s’illustre par son honneur. Quand ceci est considéré comme n’existant plus, la femme devient futile.

Les conséquences de l’infidélité chez la femme mariée sont diverses. Pourtant, les hommes aussi bien que femmes doivent avoir un regard sur eux-mêmes. Il faut mettre en avant nos enfants, afin de ne pas réduire tout une vie construite à néant parce qu’on a voulu assouvir des désirs ou des pulsions d’un moment.

Il se dit que la femme est le miroir de la famille. De ce fait, ne cherchons pas la porte de sortie la plus facile. Cherchons à résoudre nos problèmes conjugaux dans le hallal. L’adultère est l’un des comportements capitaux de l’être humain à être banni par la religion dominante dans notre pays. 

Par conséquent, hommes comme femmes devront se le proscrire pour éviter non seulement des problèmes sociaux mais aussi des maladies sexuellement transmissibles qui, aujourd’hui, constituent des problèmes de de santé très graves dans notre pays.

Pour une vie seine, honorable et équilibrée, la femme doit être fidèle pour assurer une vie sociale heureuse à ses enfants et aussi à son mari et à tout son environnement.  

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Les commentaires récents (3)

  1. Tout d’abord je remercie l’équipe de Benbere pour leurs super travail. Vous savez avec le peu de réflexion que j’ai faite mon constat à été le manque de communication dans notre société. Car c’est l’élément essentiel pour mais malheureusement on n’a du mal à se parler.

  2. Tout d’abord je remercie l’équipe de Benbere pour leurs super travail. Vous savez avec le peu de réflexion que j’ai faite mon constat à été le manque de communication dans notre société. Car c’est l’élément essentiel pour mais malheureusement on n’a du mal à se parler. Peut-être que aussi je me trompe mais c’est mon avis.