Mali : l’élevage à l’heure du numérique avec le projet STAMP
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Mali : l’élevage à l’heure du numérique avec le projet STAMP

Le pastoralisme devient de plus en plus difficile à cause de plusieurs facteurs relatifs à la surpopulation, le changement climatique, la raréfaction des ressources. A travers le projet Sustainable Technology Adaptation for Mali’s Pastoralists (STAMP), l’Organisation néerlandaise de développement (SNV) et ses partenaires veulent faciliter la tâche aux éleveurs et aux agriculteurs en les guidant via les satellites.

Le pastoralisme est une activité très ancienne et assez présente au Mali, comme dans d’autres pays du Sahel. Le pays compte le 2e cheptel de l’Afrique de l’Ouest après le Nigeria. Les éleveurs se déplacent en fonction des saisons, à la recherche de l’herbe verte et des points d’eaux pour leur bétail. Et cela, de génération en génération.

Avec plusieurs facteurs contraignants comme le changement climatique, les activités industrielles et agricoles ainsi que l’exploitation abusive des espaces due à la surpopulation, autant humaine qu’animale, on assiste à une raréfaction des ressources pastorales (eaux, pâturages, etc.).

« Clef pour la prise de décision par les pasteurs »

Le projet STAMP a justement été pensé et mis en place à un moment où les ressources pastorales s’amenuisent et suscitent des conflits socioprofessionnels. Aussi, le changement climatique a occasionné une incertitude qui a tout déréglé. Les éleveurs sont donc obligés d’aller à la recherche de l’herbe sans la certitude de la trouver.

A travers un système satellitaire, le projet STAMP, par son service « Garbal (parc en peul) », lancé en novembre 2017, fournit des informations sur la disponibilité et la qualité de la biomasse. Il en fournit également sur la disponibilité en eaux de surface pour permette aux éleveurs de savoir, à partir d’un service téléphonique, où trouver de l’eau pour abreuver les bêtes. En plus, il permet de connaitre également la concentration du cheptel. Il va plus loin en permettant aux éleveurs d’avoir des informations sur le prix des céréales et du bétail, des conseils en santé animale et de produits financiers adaptés aux éleveurs.

« Nos enquêtes auprès des producteurs ont révélé que la fiabilité et le besoin d’avoir des informations à temps opportun sont la clef pour la prise de décision par les pasteurs. Le projet STAMP a donc développé une gamme d’informations disponibles sur le Web, ainsi que sur le téléphone simple permettant de communiquer avec un centre d’appel et via sa messagerie automatique », a déclaré le gestionnaire du projet, Thomas Sommerhalter, lors d’une conférence de presse, le 17 décembre 2020 à Bamako.

Opportunité

En plus du service « Garbal », STAMP, à travers les services « Senekela » et « Sandji », signifiant respectivement « cultivateur » et « pluie » en langue bamanankan, aide les cultivateurs à avoir des renseignements sur la météo, les modes de plantation, les graines, le temps des semis, les engrais, etc.

Ces deux services sont des centres d’appel composés d’agronomes ayant pour mission d’informer, de conseiller les agriculteurs, les paysans. « Les conseillers parlent les langues vernaculaires et peuvent se comprendre avec la plupart des cultivateurs qui leur parlent le peul, le dogon, le sonrhaï, le bamanankan », explique Abdoul Malick Diallo, chef de division, responsable social d’entreprise à Orange-Mali.

Un exemple de partenariat public-privé

Financé par l’ambassade des Pays-Bas au Mali (3.3 millions d’euros) et la Coopération suisse (1. 130. 725 euros), le projet est également un bel exemple de partenariat public-privé impliquant d’importantes institutions et structures comme le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Orange-Mali, TASSAGHT, une organisation des éleveurs, le prestataire de service international spécialiste en télédétection (la société HSS des Pays-Bas) Ainsi que la SNV.

Pour cette seconde phase, qui a débuté en 2019 et qui s’étendra jusqu’en 2021, la couverture géographique s’étendra à cinq régions où le pastoralisme est très important : Ménaka, Mopti, Kidal, Gao et Tombouctou.

Pour bénéficier du service, les intéressés peuvent appeler le 37 333 (25 francs CFA la minute) ou envoyer une requête USSD (#222#) qui coute 50 francs CFA. A la question de savoir si les prix du service n’étaient pas trop élevés pour des éleveurs et cultivateurs, Abdoul Malick Diallo a répondu que le service étant nouveau et moins utilisé que les autres services, Orange-Mali est obligé de procéder ainsi : « C’est un tarif qui pourrait changer avec le temps. Tout est une question de nombre d’utilisateurs », ajoute-t-il.


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