Pour le blogueur Souleymane Sangaré, le Bamakois est quelqu’un de difficile à gérer car il donne à voir beaucoup de comportements inciviques. Ce qui est inquiétant pour l’avenir du pays. Dans ce billet, il nous parle de quelques-unes de ces attitudes qui, à son avis, doivent être abandonnées.
1.Rouler à moto sans casque
Le Bamakois ne veut pas s’équiper d’un casque quand il est à moto. Il le trouve encombrant. Alors que le port du casque – il le sait pertinemment – est très important pour sa propre sécurité. Un ami m’a avoué qu’il ne se sent pas du tout à l’aise quand il en met : « Les casques, j’aime pas du tout, ça me fatigue quand je les porte », argumente-t-il. C’est comme ça depuis bien longtemps. Malgré les sensibilisations, les mentalités n’ont pas bougé d’un iota et je trouve cela assez triste. Nous voyons pourtant, au quotidien, des cas d’accidents qui devraient nous pousser à changer. Hélas, ce n’est pas le cas.
2.Sur les ponts l’espace réservé aux piétons est violé
« Cher ami, si jamais tu traverses l’un des deux premiers ponts à pied, sois vigilant. Il faut toujours regarder derrière toi sinon tu risques de te faire renverser par un motocycliste », m’a expliqué un doyen avec qui je discutais. Je le savais d’ailleurs, car plusieurs fois j’ai été presque persécuté en traversant le deuxième pont à pied. Certains motocyclistes malhonnêtes, qui se considèrent toujours plus pressés que tout le monde, abandonnent leur espace pour s’aventurer sur celui réservé aux piétons. Je n’ai jamais compris pourquoi. Même loin de ces ponts, sur les autres grands axes de la ville, il n’est pas rare de voir les voitures rouler sur la ligne de séparation où se trouvent les éclairages publics. Résultat, nous voyons un peu partout des dégâts sur nos lampadaires et le plus souvent les auteurs s’en sortent sans être sanctionnés.
3.Non-respect des feux tricolores
C’est ici à Bamako que tu verras les automobilistes accélérer de loin pour traverser au feu orange. Alors que, normalement, cette couleur prévient qu’il faut ralentir.
4.Passerelles pour piétons non utilisées par ceux-ci
Il faut le dire, il y a beaucoup de passerelles pour piétons qui ont vu le jour sous l’ex-président Amadou Toumani Touré, pour faciliter la traversée des grandes voies, particulièrement pour les enfants mais aussi pour les personnes âgées et handicapées. Malheureusement, le Bamakois donne l’impression de vouloir rester en contact avec le danger et préfère courir pour traverser la chaussé que d’emprunter les passerelles. Au final, ce sont des millions investis par l’État, qui n’ont pas servi à grand-chose.
5.Mauvais comportement des voisins
Ici, dès que ton voisin a une cérémonie, c’est toute la rue qui est prise en otage et la musique est mise à fond de la nuit au petit matin. On te prive carrément de sommeil et tu n’y peux rien. Le lendemain matin, la même rue devient un dépotoir d’ordures car rares sont ceux qui prennent la peine de balayer après la fête. L’opération Caterpillar d’Amy Kane avait pour objectif de rendre notre capitale propre. Mais, qu’en est-il aujourd’hui ? Je pense que rien n’a changé car le problème, c’est nous-mêmes et nos mauvaises habitudes en ce qui concerne l’insalubrité.
Ces quelques problèmes que je viens de souligner sont la partie visible de l’iceberg. Nombreux sont ces comportements à vraiment bannir si nous voulons faire avancer les choses dans ce pays.
Excellente remarque
Il est temps de changer nos habitudes pour de bon
L’heure du changement a sonné