Sur les routes, il ne suffit pas de savoir seulement conduire : il faut également faire preuve de vigilance et de prudence pour anticiper d’éventuelles mauvaises surprises. Certains avertissements en circulation peuvent sauver des vies.
A Bamako, les alertes ne manquent pas dans la circulation. On se prévient et on s’avertit entre usagers de la circulation. Un moyen de protéger les autres et soi-même en évitant des situations fâcheuses ou regrettables qui peuvent survenir par manque de vigilance. Nous retenons trois avertissements que s’adressent les usagers de la circulation au quotidien, à Bamako, dont la prise en compte peut sauver des vies.
Inscrite généralement sur du papier A4 collé sur la vitre arrière des voitures, la mention « Attention, nouvelle conductrice ou nouveau conducteur » est destinée aux autres usagers de la route. L’inscription vise à informer que la personne au volant est moins expérimentée et espère bénéficier de l’indulgence des autres.
Esprit de compréhension et indulgence
Même après avoir obtenu un permis de conduire, apprendre à conduire une voiture passe par des efforts de pratique et d’expérimentation. Le conducteur débutant apprend, au fil du temps, à circuler sur les routes et à maîtriser son véhicule. Dans cette période plus ou moins critique, les jeunes conducteurs font appel à l’esprit de compréhension et d’indulgence des autres usagers de la route, explique Safoura Diarra, qui vient de terminer sa formation au sein d’une auto-école bamakoise.
Dans la circulation à Bamako, il n’est pas rare de voir des jeunes conducteurs manifester des difficultés à pouvoir conduire : brusque arrêt, moindre prise d’élan, difficultés à reprendre la route après un arrêt aux feux tricolores ou à aborder la route et à effectuer des virages. Ces raisons doivent suffire à interpeller l’attention des autres usagers de la circulation, qui doivent faire preuve de vigilance et de courtoisie à côté de ces véhicules, au risque d’occasionner des accidents.
Attention au foulard ou à la robe
Cet avertissement est généralement adressé aux femmes qui laissent trainer, par inattention, leur écharpe ou voiles portées au cou sur le goudron et dont des bouts finissent par s’emmêler aux rayons des roues des engins. Les foulards portés par les femmes pour couvrir leur tête et leur cou peuvent être fatals en circulation. Très légers, ces foulards résistent peu aux airs soufflant en circulation, ce qui risque de les faire descendre petit à petit du cou de celles qui les portent et les entrainer dans les rayons des roues des engins.
Une telle action est de nature à provoquer un étranglement des personnes qui les portent et une chute de la moto qui les conduit. Raison pour laquelle, pour éviter toute situation malheureuse, des dames en général reçoivent à longueur de temps dans la circulation cet avertissement : « Attention au foulard ou à la robe ». D’ailleurs, une étude clinique sur les traumatismes subis par certaines victimes d’accidents de la circulation dus aux foulards et turbans, réalisée par des médecins maliens, est très expressive sur les dangers qui y sont liés.
Attention à la béquille de la moto
Les béquilles d’une moto servent à maintenir l’engin au sol, le temps d’un arrêt. Après avoir marqué une petite pause aux abords de la route pour régler une commission ou entrer dans un magasin, une boutique, dans la précipitation, les conducteurs de moto peuvent facilement oublier de faire remonter la béquille de leurs engins. Une action lourde de conséquences pouvant facilement provoquer un accident de la route.
En effet, « dans la conduite, la béquille continue de se frotter au sol, ce qui provoque un déséquilibre de la moto, causant sa chute et un renversement du conducteur », explique ce conducteur de moto qui a, une fois, échappé belle à un accident de la route à cause de la béquille de son engin. Pour éviter de possibles accidents donc, les usagers de la circulation s’avertissent à longueur de journée à Bamako avec le petit rappel « remonte la béquille ».
Ces avertissements, comme on le voit, sauvent des vies. Il est important que chaque usager prenne la peine d’avertir l’autre, chaque fois que cela est nécessaire.