Sur les réseaux sociaux, construire des ponts plutôt que des murs en évitant les propos haineux
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Sur les réseaux sociaux, construire des ponts plutôt que des murs en évitant les propos haineux

En cette période de Coupe d’Afrique des Nations (CAN), les réseaux sociaux ont malheureusement été envahis par des propos haineux entre supporters. Ce fut notamment le cas lors du match entre le Mali et la Côte d’Ivoire.

Les réseaux sociaux offrent un espace pour communiquer, échanger. Mais malheureusement, ils peuvent également être utilisés pour propager la haine et susciter des tensions. Les propos haineux et les attaques sur les réseaux sociaux peuvent avoir des conséquences durables, sapant les relations entre les individus et les communautés, et engendrant des divisions préjudiciables.

Après la rencontre entre le Mali et la Côte d’Ivoire, qui s’est soldée par une défaite des Aigles, nous avons rencontré à Sikasso certains supporters maliens. Leur sagesse et leur désir de maintenir un esprit de tolérance, loin des propos haineux avant le match, étaient touchants. Mamadou Koné, supporter malien, était présent le jour du match entre le Mali et la Côte d’Ivoire, à Bouaké. « Les insultes graves et les menaces de mort proférées à l’encontre des supporters maliens sur les réseaux sociaux sont inacceptables. Nous devons refuser ces comportements, qu’ils viennent des Ivoiriens ou des Maliens. Notre devoir est de préserver la paix et l’amitié entre nos nations. Je suis reconnaissant envers les Ivoiriens conscients et soucieux de la paix qui ont calmé le jeu et défendu les Maliens face à ces attaques infondées. Continuons à promouvoir des valeurs positives et à combattre la haine sur les réseaux sociaux. », dit-il

« Pas une tribune pour diffuser des discours de haine »

Le sport, en particulier le football, a le pouvoir de rassembler les gens et de créer des liens. La CAN devrait être l’occasion de renforcer la cohésion entre les pays et de promouvoir des valeurs de tolérance. À Sikasso, une ville malienne réputée pour son multiculturalisme et sa tolérance, les jeunes ont montré l’exemple en ne cédant pas aux provocations. Awa Coulibaly est ivoirienne d’origine malienne : « Nous avons grandi ensemble, partageant nos joies et nos peines. La CAN est une fête du football africain, pas une tribune pour diffuser des discours de haine. Nous devons rester unis et protéger notre relation séculaire avec la Côte d’Ivoire. Soyons fiers de nos pays, soyons exemplaires dans nos comportements en ligne. »

Respecter et préserver les liens

Dans cette situation délicate, il est essentiel de rappeler que chaque individu a la responsabilité de modérer ses propos sur les réseaux sociaux. Zakaria Sogodogo, supporter malien engagé dans la promotion de la paix, déclare : « N’oublions pas que nous sommes tous Africains. Ne laissons pas la passion du football obscurcir notre jugement et nous diviser. Soyons des exemples pour les générations futures, montrant que l’amitié et le respect entre nos nations sont plus importants que n’importe quel match de football. »

En cette période de la CAN, rappelons-nous que l’esprit sportif ne se limite pas seulement aux performances sur le terrain. Il s’agit également de respecter et de préserver les liens qui unissent nos nations africaines en construisant des ponts plutôt que des murs.

Les réseaux sociaux peuvent être à la fois un moyen de rapprochement et de division. Il est de notre devoir en tant que supporter, citoyen et utilisateur des réseaux sociaux de choisir la voie de la paix, en refusant d’alimenter la haine et en promouvant l’unité et le respect.

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