Les dangers en circulation découlent du comportement de certains usagers. La conduite en état d’ivresse va à l’encontre du bon sens et du code de la route, et les sanctions devraient être aggravées.
Au Mali, la circulation routière a tout l’air d’une pétaudière, tant l’indiscipline y règne. Le constat est visible partout : conduite à tombeau ouvert en pleine ville, engin en circulation en mauvais état, manque de respect des panneaux de signalisation, surcharge, etc. En plus de tout cela, un autre phénomeène inquiète : la conduite en état d’ivresse.
Le penchant de certains jeunes à la consommation d’alcool et d’autres stupéfiants pouvant les mettre en état d’ébriété n’est caché à personne. Si les jeunes sont majoritaires dans la consommation de l’alcool ou des stupéfiants, les personnes d’un certain âge ne sont pas en marge. Or, conduire en étant sous l’effet de l’alcool constitue une infraction.
Emprisonnement et amende
La conduite en état d’ébriété est un délit aux yeux de la loi malienne. Le taux d’alcoolémie au Mali est fixé à 0,30 g/litre de sang, ou 0,40 mg/litre d’air expiré. L’article 8, alinéa 2 de la Loi 99-004AN-RM du 02 mars 1999 régissant la circulation routière, dispose : « Le code de la route punit d’un emprisonnement de 11 jours à 3 mois et d’une amende de 29 000 à 200 000 francs CFA toute personne qui aura conduit ou tenté de conduire un véhicule alors qu‘elle se trouvait en état d’ivresse, sous l’emprise d’un état alcoolique ou sous l‘effet de stupéfiant. »
Ensuite, peut survenir aussi la suspension du permis de conduire de l’auteur du délit pour une durée pouvant aller jusqu’à 2 ans (art. 96 alinéa 1 du décret 99-134/P-RM du 26 mai 1999).
La conduite en état d’ivresse survient généralement tard dans la nuit, et surtout pendant le week-end, après les soirées dans les boites de nuit, les maquis, les bistrots ou dans d’autres lieux de distraction. Etant sous l’effet de l’alcool, le pire peut arriver.
Par ailleurs, il est impératif que les autorités sécuritaires fassent preuve de rigueur avec les textes juridiques. Il faudra mettre en place des dispositions pour des contrôles aléatoires à travers l’instauration des tests d’alcoolémie pendant la nuit. En plus de tout cela, un accent particulier doit être mis sur la sensibilisation pour que les uns et les autres puissent prendre conscience des risques qu’ils prennent en conduisant en état d’ivresse. Et enfin, les sanctions devraient être aggravées.