Le recours aux méthodes modernes de contraception pour espacer ou limiter les naissances augmentent peu à peu dans la ville de Daloa, en Côte d’Ivoire. Mais les idées reçues ont la vie dure, malgré les efforts des autorités et acteurs locaux de la planification familiale.
A Daloa, la « cité des antilopes », située dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire, plusieurs femmes utilisent des méthodes de planification familiale pour différentes raisons. Ce lundi 26 juillet, au siège de l’antenne locale de l’Association ivoirienne de bien-être familial (AIBEF), au quartier Kennedy, de nombreuses femmes sont venues pour leur rendez-vous. Pour certaines, c’est le premier contact avec le centre. D’autres, sous contraception, y viennent pour le contrôle.
Kadi Bamba, célibataire, la trentaine révolue, est une habituée de l’AIBEF. Elle utilise une méthode de contraception pour éviter des grossesses non désirées. « Je prends mes précautions jusqu’à ce que Dieu me donne mon mari, parce que je veux éviter des grossesses hors mariage, dit-elle. Par contre, le jour où Dieu me donne mon mari je vais abandonner ces méthodes. »
« J’ai décidé de ne plus faire d’enfant »
Contrairement à elle, Agoh Bernadette, qui habite le quartier Gbokora, ne veut plus avoir d’enfant. Pour éviter de contracter une nouvelle grossesse, elle adopte depuis 3 ans une méthode contraceptive. « Actuellement, j’utilise l’implant. Je suis en bonne santé. Je devais venir 10 jours après avoir placé l’implant. Ce que je n’ai pas fait depuis 3 ans. Je viens pour voir si je peux changer. Parce que j’ai décidé de ne plus avoir d’enfant », déclare-t-elle.
Sa voisine, Irié Lou Djenan Clémentine, habitante du quartier Kennedy 2, est aussi adepte de l’établissement sanitaire. « Je viens pour enlever, parce que cela fait plus de deux ans que j’ai fait mon dernier enfant. Comme je veux encore avoir des enfants, je suis là ce matin », indique-t-elle.
La plupart des femmes reconnaissent les bienfaits de la planification familiale. Toutefois, malgré les nombreuses sensibilisations, certaines continuent de résister aux méthodes de contraception à cause d’idées reçues. Nombre de femmes pensent que les méthodes de contraception provoquent la stérilité. Ce que démentent les professionnels de santé.
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