Nous devons changer le discours sur les mutilations génitales féminines (MGF) si nous voulons qu’elles cessent. Pour gagner le combat contre la pratique, il est important de faire entendre les récits des victimes.
Je suis née dans une famille où les petites filles, qui ont une semaine, sont excisées et n’en ont aucun souvenir. C’est le cas aussi d’une adolescente devenue aujourd’hui activiste dans sa communauté. D’après sa mère, elle se tordait de douleur des jours après son excision. Cette expérience douloureuse alimente son engagement contre la pratique des mutilations génitales féminines.
« Je consacrerai ma vie à mettre fin aux MGF, non seulement parce que la partie de mon corps qui était censée avoir un clitoris est aussi plate que la paume de ma main, mais aussi parce que je suis toujours à l’urologie à cause des infections douloureuses que j’ai tout le temps. Je compte donc devenir avocate et me battre contre les MGF, en espérant que, d’ici là, une loi sera votée au Mali », me confie celle qui a souhaité rester anonyme.
Expériences personnelles pour guider le combat
Nous devons discuter avec les femmes ayant subi les MGF pour comprendre leurs douleurs et leurs expériences. L’expérience de chaque femme doit être utilisée pour combattre les MGF, en particulier dans les communautés où les mères pensent qu’elles le font pour le bien-être de leurs enfants.
Au lieu d’utiliser le blâme ou le discours colonial, cette approche est nécessaire si nous voulons mettre fin à cette forme de violence basée sur le genre. Même si on ne se souvient pas de la douleur de l’excision, celle-ci revient à de nombreuses reprises au cours de la vie active de la victime. La première fois, lors du premier rapport sexuel. Ensuite, au moment de l’accouchement. Certaines ressentent des douleurs à chaque rapport intime.
Césarienne ou épisiotomie
Dans ma communauté, le premier rapport sexuel est considéré comme normalement douloureux. Pour beaucoup, cette première pénétration n’est pas que pour le plaisir, mais un passage douloureux qui précède le plaisir de nombreux rapports à venir. Le plus inquiétant, c’est le cas des filles qui ont été « cousues ». Pour celles-ci, la douleur n’est pas seulement causée par la pénétration, mais par la lame qui découd.
La « magnamaga » se sert d’une lame pour permettre au mari d’avoir un rapport sexuel, aux dépens de la femme qui est mortifiée par la douleur pendant au moins une semaine. Si la mariée n’a pas de chance et qu’elle a ses règles avant que la plaie ne guérisse, elle sentira la douleur lors des rapports conjugaux suivant la fin de ses règles.
Lors de l’accouchement d’une femme excisée, la douleur est doublée par celle causée par la mutilation génitale. L’organe mutilé ne peut plus s’étirer pour permettre au bébé de naitre par voie basse. Ainsi, certaines femmes finissent par subir une césarienne. Tandis que d’autres subissent une épisiotomie pour la délivrance par la voie ordinaire. La femme ayant recours à un tel processus peut passer des semaines avant de s’en remettre. Celles qui ont moins de chance souffrent de fistules, perdent leur bébé ou meurent en couche.
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