Ces propos appartiennent plutôt au président ukrainien Volodymyr Zelensky
#BenbereVerif : cette vidéo ne montre pas une bagarre entre membres du M5-RFP
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Des internautes maliens ont présenté une vidéo comme étant un pugilat au siège du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). En réalité, il s’agit d’une bagarre entre des membres du Haut conseil des Maliens de l’extérieur.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par des internautes maliens, une séquence de quelques secondes montrent deux hommes en train de se battre, et que d’autres tentent de séparer. L’homme en boubou blanc, portant un masque anti-coronavirus, semble être le plus remonté.

Il est présenté par des internautes comme étant Mohamed Aly Bathily, ancien ministre sous Ibrahim Boubacar Keïta, à la dernière conférence de presse du M5-RFP tenu ce vendredi. La vidéo, disponible ici et , totalise déjà des dizaines de milliers de vues en plus de centaines de partages.

Faux

Mais l’homme en boubou blanc n’est pas Mohamed Aly Bathily. Il s’agit en réalité de Kalilou Sofara, âgé de 84 ans, membre du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME). Il a été identifié par plusieurs de ses proches et plusieurs internautes ont alerté quant au contexte des images.


La séquence a été publiée sur les réseaux sociaux depuis au moins une semaine sur le compte Facebook du journaliste Albdoul Momini Bokoum. M. Bokoum a évoqué les raisons de la bagarre. Contacté, il a affirmé qu’il était présent lorsque la scène s’est déroulée à l’aéroport international président Modibo Keïta,  le samedi 7 novembre 2020, et confirme avoir été « le premier internaute » à la mettre sur Facebook.

Autre élément qui permet de démentir le contexte prêté à la vidéo : des internautes affirment que la bagarre a eu lieu lors de la conférence de presse du M5-RFP ce vendredi. Or, l’ancien ministre Mohamed Aly Bathily n’y était pas. Il serait malade et a limité ses sorties publiques depuis plusieurs semaines.

Cette vidéo est diffusée alors que le M5-RFP et plusieurs mouvements et partis politiques renoncent à siéger au Conseil national de la transition (CNT). Ils dénoncent une « militarisation » de cet organe législatif où les militaires pourront occuper 22 sièges contre 11 pour l’ensemble de la classe politique.

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Les commentaires récents
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Merci pour la lutte contre la fausse information
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