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#BenbereVerif : non, ce n’est pas Emmanuel Macron avec le Français arrêté en Centrafrique
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Ce cliché, pris en 2017 à Gao lors du déplacement du président français Emmanuel Macron, n’a rien à avoir avec l’interpellation d’un «mercenaire français» en Centrafrique. C’est de l’intox.

« Voici le même mercenaire qui a été arrêté en Centrafrique et qui est en photo avec le Président français Macron », légende cette page Facebook, qui compte plus de 120 000 abonnés. Sur le cliché lui-même, il est écrit en bleu « l’homme arrêté au Tchad. La photo a été partagée plus de 800 fois».

BenbereVerif, via une recherche inversée, a pu retrouver le contexte réel de la photo. Elle a été prise en 2017 à Gao, dans le nord du Mali, lors de la visite du président français Emmanuel Macron.

Sur la photo, on peut identifier clairement les quatre responsables français qui accompagnent leur président. Il s’agit (de gauche à droite) de l’ancienne ministre de la Défense Sylvie Goulard, du chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers, présenté comme « le mercenaire » arrêté en Centrafrique et Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères. Le général Pierre de Villiers, devenu célèbre après sa fracassante démission en juillet 2017, n’a pas été arrêté en Centrafrique. On retrouve la photo originale ici.

Un « mercenaire » français arrêté en Centrafrique ?

Un ancien militaire français, résident à Bangui, a bien été arrêté par la police centrafricaine pour «détention illégale d’armes», le 10 mai dernier. Selon nos confrères de Jeune Afrique, il s’agit de Juan Rémy Quignolot, un ressortissant français de 54 ans évoluant dans le domaine de la sécurité privée.

Depuis son arrestation, la seule chose qui le lie au Mali est qu’il était détenteur d’un visa pour notre pays, qui était valable du 11 novembre 2020 au 11 mai 2021. Certaines de ses photos prises dans le centre du Mali aux côtés d’instructeurs européens ont été publiées sur les réseaux sociaux. Mais aucun lien n’a été été établi entre Quignolot et l’Etat français.

Cette intox survient 24 heures après l’annonce, par la France, de la suspension de ses opérations conjointes avec l’armée malienne.

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