Une image virale sur X, supposée être celle de « légionnaires français capturés par les soldats tchadiens », a suscité une vague de spéculations sur les réseaux sociaux. En réalité, l’image a été sortie de son contexte.

Vue plus de 100 000 fois sur X et relayée par plusieurs compte Facebook, l’image montre deux soldats français en état d’arrestation devant trois soldats portant des uniformes ressemblant à celle des Forces armées tchadiennes.

Malgré une note émise par certains internautes sur X  indiquant qu’il s’agissait d’une fausse information, de nombreux utilisateurs ont cru à l’authenticité de la scène.

Pourquoi ce n’est pas une vraie arrestation

• On peut voir sur la photo que les armes des militaires tchadiens, visibles sur la photo n’étaient pas équipées de chargeurs, un détail qui exclut toute possibilité d’une confrontation réelle. Ce type de précaution est standard dans le cadre des exercices de formation, afin d’assurer la sécurité des participants.

• Même si nous n’avons pas pu entrer en contact avec les autorités de défense tchadienne, aucune publication n’a été faite via leurs canaux officiels sur une quelconque arrestation de légionnaires français.
• L’équipe de BenbereVerif a contacté la cellule de communication de l’état-major des armées françaises. Selon elle, la photo provient en réalité d’une formation menée par les forces françaises au Tchad fin octobre 2024, sur la base aérienne de Kosseï, à N’Djamena. Dans le cadre de cet entraînement axé sur les techniques de fouille opérationnelle, les soldats français ont simulé le rôle de suspects pour permettre aux militaires tchadiens d’appliquer les techniques en conditions réelles. Cette cellule a fourni d’autres images similaires d’arrestations mises en scène. L’endroit semble être identique avec les maisons de couleurs jaunes et rouges comme sur l’image de la publication.

Dans le contexte sensible du Sahel, où les tensions politiques et sécuritaires sont élevées, les fake news se répandent rapidement, alimentant souvent malentendus et tensions. Cela rend d’autant plus essentiel le travail de vérification et de sensibilisation pour contrer les effets déstabilisants de ces fausses informations.