La génération de publications attribuées à des personnalités publiques est devenu un phénomène préoccupant. Les « fake news » et les informations trompeuses se propagent rapidement sur les réseaux sociaux, mettant en danger la démocratie et la confiance du public.
Une publication générée est faussement attribuée au premier ministre malien de transition, Choguel Maïga. « Je suis conscient qu’il y a des personnes qui complotent contre moi, mais je garde le silence. Ceux qui cherchent à supprimer la démocratie ne réussiront pas à me faire taire …si jamais je disparaissais, sachez que ce ne serait pas un accident et ce serait contre ma volonté », lit-on dans une image qui, à première vue, semble être une capture d’écran d’une publication sur son compte X.
La publication générée
Des détails permettent de savoir qu’il ne s’agit pas d’une capture issue du compte X du premier ministre. D’abord : l’absence du @ – qui précède sur X tous les noms d’utilisateur – que la personne qui a sûrement généré la publication a oublié d’ajouter. En plus, la publication n’existe pas sur le compte de Choguel Maïga, et une publication sur sa page Facebook a qualifié la capture d’écran de « fake news ».
C’est quoi un générateur de tweet ?
Un générateur de faux tweets est un outil qui permet de créer de fausses capture d’écran et de personnaliser le contenu, y compris le texte, l’image de profil, le nom d’utilisateur et les interactions comme les likes et les retweets. C’est idéal pour les farces, la conception d’interfaces, ou simplement pour voir à quoi ressemblerait un tweet viral. Mais c’est dangereux quand ce sont des personnes malveillantes qui l’utilisent.
Il en existe plusieurs types : Tweet Hunter Fake Tweet Generator, X Fake Tweet and Twitter Screenshot Generator ou Online Tweet Generator. Ils permettent de générer gratuitement des tweets (publication sur X) qu’on peut attribuer à des personnalités publiques (des chefs d’État, des ministres, des élus…)
Lorsque vous êtes confronté à une capture d’écran d’une publication qui vous semble suspecte, il est recommandé de vérifier si celle-ci existe réellement sur le compte de la personne à qui elle est attribuée.