Plusieurs informations non fondées entourent les différentes méthodes de contraception. Par conséquent, plusieurs femmes s’en méfient. Il est important de chercher la bonne information auprès des agents de santé et de choisir, en toute connaissance de cause, la méthode qu’on désire.
L’avènement de la contraception a procuré aux femmes un pouvoir de contrôle sur leur désir. Elle a permis de dissocier la sexualité de la fécondité en donnant aux femmes la possibilité de choisir le nombre d’enfants qu’elles souhaiteraient avoir et le moment. Ceci est, à mon avis, un droit fondamentalement humain qu’on ne peut leur enlever.
Aujourd’hui encore, toutes les femmes n’ont pas accès à une information de base et de qualité sur la contraception : ni dans les médias encore moins dans les écoles pour les plus jeunes. Autant de lacunes qui constituent un terreau fertile au développement d’idées reçues qui persistent dans le subconscient collectif.
Propulsé en grande Bretagne juste après 1945 à cause du manque de caoutchouc pour faire des préservatifs, le coït interrompu n’est pas une méthode fiable compte tenu du risque élevé d’échec. Cela s’explique par la difficulté de contrôler l’éjaculation, qui peut survenir sans qu’on ne puisse réagir à temps ou sans qu’on ne s’en rende compte. À cela, s’ajoute la présence de spermatozoïdes dans le liquide pré-séminal émis avant l’éjaculation et qui conduit à un risque de grossesse.
Maitriser son cycle
L’observation du cycle et la prévision du moment de l’ovulation, aussi nommée « méthodes naturelles », ne convient pas à toutes les femmes. Beaucoup d’entre elles n’ont pas un cycle régulier. Le cycle peut se raccourcir, se rallonger ou devenir tout à fait irrégulier pour des raisons liées au stress, au travail, à l’état de santé, aux variations de l’alimentation et du poids, à l’activité physique. En principe, l’ovulation se produit 14 jours avant les règles.
Mais une femme n’étant pas un robot encore moins une horloge, ce chiffre est une approximation qui doit donc être prise avec des précautions. L’ovulation peut se déclencher plus tôt ou plus tard. Les spermatozoïdes peuvent survivre jusqu’à cinq jours dans les trompes. Il ne suffit donc pas de savoir compter pour être bien protégée.
Peu importe son âge, une femme en bonne santé peut choisir le dispositif intra-utérin, ou « stérilet » comme méthode contraceptive. Il n’est pas nécessaire d’avoir forcément eu un enfant pour le porter. Le dispositif intra-utérin (DIU) existe en différentes tailles dont les plus petites pour les femmes qui n’ont jamais eu d’enfant. Lorsqu’on a plusieurs partenaires sexuels successifs, ce qui peut arriver à tout âge de la vie, la double protection (préservatif et stérilet) protège des deux risques : grossesse et infection sexuellement transmissible. C’est pourquoi on les recommande aux femmes dès le début de leur vie sexuelle.
L’usage répété de la pilule du lendemain provoque le cancer
La contraception d’urgence ou « pilule du lendemain » est sans danger pour la santé de la femme qui l’utilise, et ceci même à plusieurs reprises et à quelques semaines d’intervalle. L’inconvénient majeur est la perturbation du cycle qu’elle peut engendrer. Celui-ci peut parfois se raccourcir ou se prolonger sans conséquences sur la santé. Plusieurs études ont démontré que les femmes sous pilule combinée risqueraient moins d’être atteintes d’un cancer de l’ovaire ou de l’endomètre. Une étude britannique indique que la prise d’une pilule pendant 5 ans réduirait de 25 % le risque d’avoir un cancer de l’endomètre avant 75 ans.
Quelle que soit la contraception, elle aide à prévenir les IST qui peuvent causer des problèmes de santé irréversibles. Une contraception d’un jour n’est pas pour toujours et les femmes sont différentes. Il est important de chercher la bonne information auprès des agents de santé et de choisir en toute connaissance de cause la méthode qu’on désire. La meilleure contraception reste celle que l’on choisit.
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Merci bcp pour info mais moi je préfère la pilule