Masturbation masculine : un sujet tabou mais une réalité
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Masturbation masculine : un sujet tabou mais une réalité

Bien que le sujet de la masturbation reste tabou pour certains, d’autres s’y adonnent à cœur joie et en parlent sans gêne. D’autres personnes encore, à qui nous avons parlé, ont profité de l’occasion pour même donner des conseils sur des bonnes pratiques.

Les dictionnaires définissent la masturbation comme étant une pratique sexuelle consistant à stimuler les parties génitales dans le but d’obtenir ou de donner du plaisir. La masturbation masculine, elle, permet de donner du plaisir grâce à la stimulation manuelle de l’organe masculin par des mouvements de va-et-vient.

L’attitude sociale envers la masturbation change suivant les époques et les cultures. Pourtant, certains continuent d’avoir la même image de la masturbation qu’il y a 100 ans. Pour Amadou, un jeune dans mon quartier, se masturber est signe de « perversité et de manque (c’est-à-dire avoir fait un long moment sans rapport intime ) ». Il poursuit : « Il faut être pervers pour se donner du plaisir charnel en stimulant ses parties intimes. Ceux qui le font ne le disent pas, sinon, en fait, ils sont en manque et y font recours pour satisfaire leur libido. »

Ali, lui, va plus loin. Il pense que se masturber est synonyme de maladie mentale. « Je ne peux pas comprendre qu’une personne normale puisse se donner du plaisir en solo, alors que la femme est faite pour ça. Je pense que ceux qui le font doivent se faire consulter par un psychiatre », estime-t-il.

D’autres ont peur de ternir leur image religieuse. Cela constitue un facteur important dans les jugements de la masturbation. C’est le cas de Alpha, un autre homme, que nous avons interrogé.

Une pratique bien réelle

Appelé dans le milieu masculin le «safounaini » (l’utilisation du savon) en langue bamanakan, la masturbation est une pratique qui existe bel et bien au Mali. « Depuis l’âge de 15 ans, je m’adonne à cette pratique. Je le faisais lorsque j’étais en manque, et peu sont ceux dans mon entourage qui le savent. Au fil du temps, c’est devenu une routine et je n’arrive pas à l’abandonner, même marié. Depuis que j’ai commencé, c’est le savon que j’utilise pour me masturber. », dixit un jeune ayant souhaité rester anonyme.

Pour sa part, Oumar dit se masturber en moyenne deux à trois fois dans la semaine. Pour le faire, il estime qu’une vidéo pornographique peut largement suffire. Mais l’imagination, de manière générale, est le principal vecteur. Il termine en ces termes : « Vous savez, des fois, j’aime me faire masturber par une fille, surtout quand c’est ma partenaire ! Mais rien ne peut remplacer ma propre main pour le plaisir extrême. »

Quelques conseils pour une bonne masturbation

Dans tout ce que l’on fait, les conseils des habitués sont nécessaires pour le mener à bien. Ces conseils ci-dessous sont valables aussi bien pour les nouveaux pratiquants que pour ceux qui voudraient tenter l’expérience.

D’abord sur la manière, Ousmane conseille de se désinfecter les mains avant de commencer. « Les microbes et l’organe intime ne font pas bon ménage, dit-il. Il est préférable de se masturber à l’aide d’un lubrifiant ou d’un savon. Eh oui, sinon ça bloque, alors que c’est mieux quand ça glisse. » Avant d’ajouter : « Une bonne masturbation doit être quasiment toujours accompagnée d’une vidéo X pour plus de sensation. Se concentrer, parfois, peut faire durer le plaisir, en arrêtant un peu avant l’orgasme, pour ensuite reprendre de plus belle. »

Ensuite, quelques conseils sont aussi destinés aux femmes. Pour masturber un homme, Abbas suggère aux dames d’aller très vite, de masturber jusqu’en haut du gland, puis de descendre jusqu’en bas. « Il faut être un minimum coquine, regarder son partenaire. C’est trop excitant et montre que l’on aime ce que l’on fait. Et surtout, il ne faut pas hésiter à faire des caresses. »

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