Le samedi 30 mars, une manifestation a eu lieu à Paris pour dénoncer les violences dans le centre du Mali où, le 23 mars dernier, 160 personnes appartenant à la communauté peule ont été tuées à Ogassagou, un village dans le cercle de Bankass. Les manifestants sont originaires de plusieurs pays : Mauritanie, Sénégal, Guinée, Caméroun. Le blogueur Georges Attino revient pour Benbere sur cette marche qui a fini par être dispersée à coups de gaz lacrymogènes.
L’écho des violences au centre du Mali résonne au-delà des frontières du pays. A Paris, ils sont plus d’un millier à marcher, ce samedi 30 mars, pour dénoncer les exactions dans le centre du Mali. Une semaine après le massacre d’Ogossagou, qui avait coûté la vie à 160 personnes.
A quelques pas de la gare Montparnasse, une foule de personnes s’amasse devant le regard curieux de quelques voyageurs. Des manifestants originaires du Mali, de Mauritanie, de Guinée, du Sénégal, du Cameroun, etc., sortis massivement pour répondre à l’appel lancé par plusieurs associations.
Le chapeau emblématique des bergers peuls, trône sur la tête de Dougoukolo Ba-Konaré. Le chercheur et président de l’association Kisal s’indigne : « Des massacres de ce genre ne doivent plus se reproduire. Les Peuls veulent juste survivre en paix dans les pays où ils sont et le Mali est aussi leur pays. Nous demandons au gouvernement de sécuriser les localités pour qu’aucune goutte de sang ne soit versée encore ».
Un appel au gouvernement malien à agir était lisible sur les pancartes et les t-shirts. On pouvait lire « Stop au massacre ! », « Plus jamais ça au Mali ! ».
La manifestation s’est terminée devant l’ambassade du Mali où la police a dispersé la foule à coup de gaz lacrymogènes.