Au Bénin, l’accès aux informations en matière de santé de la reproduction reste un défi majeur. Les adolescents/jeunes sont les plus affectés par ce déficit de connaissances sur la santé et les droits sexuels et de la procréation. Il faut renforcer la sensibilisation auprès de cette couche vulnérable.
Selon la récente enquête démographique et de santé du Bénin, parmi les femmes et les hommes de 15-49 ans, respectivement 16 % et 22 % ont une connaissance « approfondie » des moyens de transmission et de prévention du VIH. Chez les 15-24 ans, 15 % des femmes et 19 % des hommes ont une connaissance « approfondie » du VIH.
De ces chiffres, l’on remarque que très peu de béninois ont une connaissance claire et précise sur le VIH qui est pourtant un virus dangereux et populaire. Pire, le pourcentage de personnes bien informées se réduit quand on prend en compte l’échantillon des adolescents et jeunes.
Dans la même enquête, on apprend que plus de 30 % des femmes de 15-49 ans en union ont des besoins non satisfaits en matière de planification familiale. Pourtant, l’accès à l’information et aux services en matière de santé sexuelle et reproductive fait partie des 10 droits sexuels et reproductifs qu’il faut à tout prix connaitre et promouvoir.
Décisions autonomes
En plus de ces droits, on compte de nombreux instruments juridiques internationaux et nationaux reconnaissant des principes relatifs à la sexualité. Nous pouvons citer la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention relative aux droits de l’enfant, les dispositions sur la santé de reproduction (SR) et les mutilations génitales, le code des personnes et de la famille, etc.
Les droits sexuels sont des normes spécifiques qui se dégagent lorsque les droits humains sont appliqués à la sexualité. À cet effet, ils sont universels, inaliénables et indivisibles. Les États signataires de la Convention des droits de l’Homme ont donc l’obligation de respecter, protéger et garantir les droits sexuels de toutes et tous, et de créer des environnements au sein desquels les individus peuvent réaliser pleinement leurs capacités à prendre des décisions autonomes pour leur propre vie et être respectés dans leurs choix.
Nous encourageons l’ensemble des organisations de la société civile et les partenaires à divers niveaux, à continuer d’aider les États afin que nous nous rapprochions de cet idéal.