Rumeurs, canulars, théories du complot : les fausses informations peuvent se présenter sous différentes formes. Et leur cycle de vie peuvent se décomposer en plusieurs étapes.
La création : la fausse information est créée par un individu ou un groupe qui a un intérêt particulier à la diffuser, comme un profit financier, une influence politique, une vengeance personnelle ou une simple plaisanterie. La personne ou le groupe qui crée une information profite toujours d’un contexte, d’une situation : par exemple pendant une élection ou en temps de crise.
La diffusion : la fausse information est relayée par différents canaux de communication, comme les réseaux sociaux, les sites web, les applications de messagerie, les médias traditionnels ou le bouche-à-oreille. La diffusion peut être amplifiée par des robots informatiques (bots) ou des comptes fictifs (trolls) qui créent de faux engagements (likes, partages, commentaires) pour donner plus de crédibilité à la fausse information. Au Mali par exemple, le réseau social WhatsApp et la radio jouent un grand rôle dans la propagation des fausses informations surtout parmi les populations non alphabétisées.
La réception : la fausse information atteint le public cible, qui peut être plus ou moins sensible à son contenu selon ses préférences, ses émotions, ses biais cognitifs ou son niveau d’éducation. Certaines personnes peuvent croire à la fausse information et la propager à leur tour, tandis que d’autres peuvent la remettre en question et la vérifier. Ces derniers ne sont pas les plus nombreux.
La vérification : la fausse information est soumise à un processus de vérification des faits (fact-checking) par des journalistes professionnels, des experts indépendants, ou des citoyens engagés… La vérification consiste à confronter la fausse information à des sources fiables et à des preuves tangibles accessibles pour déterminer sa véracité. Cette étape prend généralement du temps en raison de multiples défis, laissant la fausse information se propager.
La correction : la fausse information est démentie publiquement par les vérificateurs de faits qui publient des articles, des vidéos ou des infographies pour expliquer pourquoi l’information est erronée ou mensongère. Le démenti peut venir aussi de la personne ou de l’entité concernée. La correction vise à rétablir la vérité et à limiter les effets négatifs de la fausse information.
Il est important de rappeler de se rapprocher toujours des journalistes professionnels reconnus par leurs pairs ou des experts quand vous rencontrez des informations qui vous semblent douteuses.