Une publication sur X prétend que le président français Emmanuel Macron aurait présenté des excuses pour les massacres commis par la France en Afrique. Toutefois, dans une interview du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, il est précisé que Macron a seulement reconnu « le massacre » de Thiaroye sans formuler de demandes de pardon.

« Macron demande pardon et reconnaît les massacres commis par la France en Afrique », a publié le 29 novembre dernier la page X « Histoires d’Afrique » alors que le Sénégal se préparait à rendre hommage aux victimes du massacre de Thiaroye. L’auteur ajoute : « Après 80 ans, la France reconnaît enfin ses massacres en Afrique. Elle cherche désormais à s’excuser, car tous les Africains en ont assez des soldats français sur le continent. » Il conclut : « Ils cherchent un moyen de s’excuser, mais, les gars, on ne peut pas vous pardonner. Par contre, partez de chez nous et rentrez chez vous. Cela ne devrait pas poser de problème. »

 Macron reconnaît un massacre, mais ne demande pas pardon

Cette publication accompagne un extrait d’une interview du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, diffusée sur la chaîne française France 2. Dans la séquence, il révèle avoir reçu une lettre de son homologue français Emmanuel Macron dans laquelle ce dernier reconnaît que ce qui s’est passé à Thiaroye était « un massacre ». « Naturellement, on n’en est pas encore à l’exercice d’excuses, mais je dois vous révéler que j’ai reçu aujourd’hui une lettre du président Macron dans laquelle il reconnaît que ce fut en effet un massacre », a affirmé Bassirou Diomaye Faye.

Le chef de l’Etat sénégalais ajoute ajoute que « ce geste consistant à reconnaître qu’il s’agit d’un massacre doit ouvrir la voie à une collaboration totale pour faire toute la lumière sur ce douloureux événement de Thiaroye. »

Le massacre de Thiaroye

Le massacre de Thiaroye, près de Dakar, a eu lieu le 1er décembre 1944. Des officiers français ont donné l’ordre de tirer sur des tirailleurs venus d’Afrique qui réclamaient leur solde après être revenus d’Europe, où ils avaient combattu aux côtés des Alliés contre l’Allemagne nazie. Selon Courrier International, « les sources officielles ont mentionné 35 morts, puis 70 morts en 2014. Certains historiens avancent, quant à eux, un bilan de plusieurs centaines de morts ».

Selon d’autres médias internationaux, « le Sénégal réclame à la France la remise de toutes les archives relatives à ce massacre, tandis que Paris estime avoir déjà transmis l’intégralité des documents disponibles. »