Aujourd’hui, plus que jamais, il est indispensable pour la jeunesse de savoir repérer les fausses informations avant de les relayer. Dès lors, comment peut-elle agir pour limiter la diffusion des infox et s’en protéger ?
Que cela soit dans les journaux, sur les réseaux sociaux, dans les publicités ou même dans les discours de personnalités influentes, nous rencontrerons des fausses informations (fake news) au quotidien. Mais pourquoi tout le monde – ou presque – les partage ?
Premièrement, la façon dont fonctionnent les réseaux sociaux n’aident pas toujours à discerner la vérité des mensonges. En effet, en fonction de vos actions de partages, de vos centres d’intérêts, de vos interactions avec d’autres comptes, les plateformes apprennent à vous connaître et adaptent votre fil d’actualité en vous proposant des contenus qui vous plaisent.
Discours et visions similaires
Ces contenus sur mesure maintiennent l’internaute dans des sphères qui ont des discours et des visions similaires. L’usager est alors plus sensible aux contenus qui confortent des croyances au lieu de se confronter à des visions divergentes. Ainsi, une fausse information qui adopte la même position qu’une personne sera difficilement remise en question.
Deuxièmement, même si l’Homme est doté de raison, il agit souvent sous le coup des émotions plutôt que par la raison. Et c’est précisément sur cet aspect de l’humain que reposent les fausses informations. En effet, pour retenir l’attention du public, la recette est relativement simple :
- un contexte de défiance généralisée envers les médias et les institutions ;
- un titre accrocheur pour inciter au clic et provoquer de l’interaction ;
- une masse de fausses informations générées en grande partie par des bots ou des trolls ;
- une circulation accélérée par les réseaux sociaux.
Troisièmement, sur ces plateformes beaucoup de contenus se ressemblent. Or, lorsque nous voyons plusieurs messages similaires, nous pouvons facilement penser qu’il s’agit d’un gage de crédibilité.
Enfin, les jeunes accordent plus de valeurs à une information partagée par un ami ou un proche plutôt qu’à un média. Cet attachement peut avoir un impact important. En effet, l’individu donne plus de valeur à l’information transmise par une personne de confiance qu’a un média.
C’est ainsi que l’information frauduleuse continue à circuler.
Et si la vérité ne suffisait plus pour nous sauver des fausses informations ?
La responsabilité renvoie à la possibilité d’agir de manière indépendante et de prendre des décisions sans autorisation. Ces actions individuelles peuvent contribuer à un changement à grande échelle. Afin d’adopter une attitude plus réfléchie, voici les réflexes que les jeunes doivent adopter lorsqu’ils font face à une information :
– reconnaître l’auteur de l’article afin de déterminer sa légitimité ;
– identifier son objectif (relate-t-il son opinion ou des faits ?) ;
– vérifier les sources ;
– contrôler la date de l’information ;
– garder à l’esprit que le nombre de like et de partages n’est pas une preuve de fiabilité ;
– consulter régulièrement des sites de fact-checking.
Enfin, l’accès à l’éducation aux médias doit aussi être facilité et renforcé. Cibles privilégiées, car plus malléables, les jeunes générations doivent absolument comprendre le fonctionnement des fausses nouvelles dans ce gigantesque flux d’informations. De plus, ils doivent être en mesure de comprendre pourquoi faut-il être vigilant lorsqu’elles partagent des contenus pour protéger les autres de la désinformation.