Une image montrant quatre porte-clés de couleurs différentes circule avec un avertissement : ils permettraient de suivre la personne qui les détient pour connaître son domicile et y commettre un vol. Un message qui n’est basé sur aucun fondement.
La photo circule entre amis, collègues sur les réseaux sociaux, notamment WhatsApp. Ceux qui partagent la photo pensent ainsi protéger les autres d’un éventuel cambriolage.
Ancienne image
Cette image, avec le même avertissement, a déjà circulé sur les réseaux sociaux l’année dernière. Elle resurgit pour la énième fois à la suite des récents braquages en cascade à Bamako et cambriolages.
Faux
Déjà une recherche inversée avec l’outil Google images search nous conduit vers une boutique en ligne. On y retrouve la même photo avec les porte-clés dans la description du produit. Plus important, on apprend qu’ils sont bien équipés d’une connexion à distance. En effet, ils sont équipés d’une technologie qui permet de connecter l’objet avec le téléphone pour pouvoir vite le retrouver et ainsi que les clés. Perdre son trousseau à clé arrive très souvent, et c’est toujours gênant. De ce fait, une possibilité de les retrouver le plus vite possible ne se refuse pas.
Nous avons aussi retrouvé l’origine du cliché. Elle a été prise sur ce site de vente en ligne. Une recherche avec des mots-clés « porte-clés pour suivre des personnes » avec le moteur de recherche Google nous dirige vers un article de 2018 de Franceinfo qui traite de la même fausse information. Il s’agit en réalité d’une histoire de distribution gratuite de porte-clés lumineux par Caltex, gérant des stations d’essence en Afrique du Sud en 2008.
BenbereVerif a contacté des pompistes, aucun d’entre eux n’a confirmé le don des porte-clés aux clients. En ce qui concerne les grandes boutiques, nous n’avons trouvé aucune qui offre actuellement des porte-clés à leurs clients.
Des contacts au commissariat du 7e arrondissement de Bamako et au Groupement mobile de sécurité (GMS), à qui nous avons montré la photo des porte-clés, affirment n’avoir jamais eu vent d’un cambriolage au moyen des porte-clés.