Faux, la frontière entre le Mali et la Côte d’ivoire n’est pas fermée
#BenbereVerif : Assimi Goita a-t-il accusé « la France d’avoir imprimé de faux-billets pour nuire à l’économie du Mali » ?
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Dans son discours à Sikasso, le président de transition Assimi Goïta n’a nulle part mentionné la France comme étant à l’origine d’actes visant à nuire à l’économie du Mali. Il s’agit d’une tentative de manipulation.

« Goïta accuse Paris d’avoir imprimé de faux billets de francs CFA pour nuire à l’économie du Mali », titre Sputnik Afrique dans un article publié le 23 juin 2024. Le samedi 22 juin 2024, une importante délégation, dirigée par le colonel-président Assimi Goïta, s’est rendue à Sikasso. Outre l’inauguration d’infrastructures et le lancement de nouveaux travaux de construction, un grand rassemblement a eu lieu au Stade Babemba Traoré de Sikasso. Lors de ce meeting, le chef de l’État a prononcé un discours de 29 minutes entièrement en langue officielle bamanakan.

Relations diplomaties tendues

Dans son discours, à la dix-huitième minute, il a évoqué les « trois types de terrorisme » auxquels le Mali est confronté : le « terrorisme » avec des actes de violences, le « terrorisme médiatique » (les fausses informations) et le « terrorisme économique ». Concernant ce dernier point, le colonel Assimi Goïta a déclaré que de nombreux faux billets de francs CFA avaient été fabriqués dans le but de les introduire dans l’économie malienne et de la déstabiliser. Il a souligné que la vigilance des douaniers maliens avait permis de freiner cette tentative, tant par la voie terrestre que par la voie aérienne. Mais, dans son discours, le colonel Assimi Goïta n’a nulle part mentionné la « France » ou « Paris » comme étant à l’origine de ces actes.

Depuis plusieurs mois, les relations diplomatiques entre Bamako et Paris sont tendues. Par le passé, les autorités maliennes ont accusé la France de « collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant au Sahel et de leur larguer des armes et des munitions ».  Une réunion spécifique du Conseil de sécurité de l’ONU pour présenter les « preuves » de cette complicité n’a toujours pas eu lieu.

 

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