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Mpox/Variole du singe : attention aux théories du complot !
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Dans un live YouTube publié le 15 août 2024, un web-activiste malien, surnommé ‘’Mass le patriote’’, avance plusieurs théories du complot concernant la variole du singe, une épidémie déclarée d’« urgence mondiale» par l’organisation mondiale de la santé (OMS).

En 24H, la vidéo a généré 4 076 vues sur le compte YouTube Patriote Media avec plus de 78 000 abonnés. Le ton est donné dès les premières minutes (01 : 55 à 2 : 03). Ousmane Traoré plus connu sous le sobriquet ‘’Mass le patriote’’ annonce en bamanankan : « Nous allons parler de la maladie dangereuse que les Blancs ont introduite en Afrique, qui est en train de tuer de nombreuses personnes, la variole du singe. »

Plus loin dans la vidéo (26 : 05 à 34 : 00), il ajoute : « Il faut beaucoup de précautions concernant les maladies en Afrique. Les maladies sont fabriquées et dissimulées dans des médicaments, puis injectées en Afrique. » Comme pour donner du poids à ses affirmations, il ironise : « est-ce que nous avons les moyens pour vérifier si les vaccins que nous recevons ne contiennent pas autre chose ? »

Qu’est-ce que la variole du singe ou encore appelée mpox ?

Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), « la variole du singe est une maladie infectieuse émergente causée par un virus transmis par des animaux infectés, le plus souvent des rongeurs ». C’est « une forme atténuée de la variole humaine, avec des symptômes moins graves et une létalité plus faible », détaille l’Institut Pasteur sur son site.

Le virus mpox a été isolé pour la première fois en 1958, au sein d’une colonie de singes à Copenhague, au Danemark, toujours selon l’Institut Pasteur. « Ces singes présentaient des lésions cutanées qui évoquaient la variole humaine. D’où le nom de variole du singe, attribué à cette maladie. »

Bien qu’on l’appelle encore fréquemment variole « du singe », ce n’est pas via les singes que cette maladie se transmet à l’humain, mais à partir des rongeurs comme les écureuils de forêt ou rat de Gambie.

Origine de la variole du singe

La mpox a été découvert pour la première fois chez l’être humain dans l’actuelle République démocratique du Congo (RDC) en 1970.

On distingue deux types de variole du singe selon les spécialistes :

Le clade 1, présent au bassin du Congo et en Afrique centrale et le clade 2 qu’on retrouve en Afrique de l’Ouest. Récemment, l’OMS a annoncé l’apparition d’un nouveau variant plus contagieux, le clade 1b.

Comment se fait la transmission de la variole du singe chez l’homme ?

Plusieurs experts affirment que la maladie se transmet chez l’homme soit par contact direct avec des animaux infectés, contact avec les lésions cutanées ou les liquides biologiques ou encore de façon indirecte via des matériaux contaminés comme la literie ou les surfaces.

Vous pouvez avoir plus d’infos sur la maladie en lisant cette foire à question

« Aucun cas » au Mali.

Dans un communiqué daté du 15 août 2024, le ministre malien de la Santé et du développement social, a annoncé que le « Mali n’a enregistré aucun cas de variole du singe (mpox) » dans ses structures sanitaires.

Le communique ajoute que des dispositions sont prises pour renforcer la surveillance et la mise en alerte du réseau de télédermatologie. Les autorités sanitaires exhortent par ailleurs les populations à recourir aux services de santé en cas de fièvre, céphalées, ganglions douloureux et suivi d’éruption cutanée. Dans cette vidéo disponible sur la page Facebook de l’ORTM, le Pr Sounkalo Dao, infectiologue à l’hôtel du Point G, explique les symptômes de la maladie et les mesures de prévention.

Bouc-émissaires

Comme le rappelle cet article de l’Agence Science Presse, à chaque grande pandémie, certains cherchent des bouc-émissaires. C’était déjà le cas avec la peste noire européenne de 1347, les épidémies européennes de choléra au 19è siècle, la grippe espagnole, la pandémie de grippe H1N1, l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2013 et plus récemment la COVID-19.

Rien ne prouve que la variole du singe soit un virus « inventé » ou « introduit par les Blancs en Afrique ». Il existe deux vaccins recommandés par l’OMS pour le mpox, mais l’organisation ne recommande pas à ce stade la vaccination de masse. Elle suggère de cibler les personnes à risque.

Faites donc attention aux rumeurs et théories du complot sur les épidémies notamment celle de la variole du singe. Cette pandémie a déjà fait des centaines de morts en Afrique, selon l’Union africaine. Des cas sont signalés dans une dizaine de pays africains dont des pays frontaliers du Mali comme la Côte d’Ivoire, qui a enregistré son premier décès dû la maladie.

Depuis le 14 août 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la maladie comme une « urgence de santé mondiale ».

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