Les « traditions » et les normes sociales continuent d’exercer une pression considérable sur les jeunes filles en particulier, pour lesquelles le mariage est présenté comme un événement incontournable de la vie. Un sujet qui mérite une analyse plus approfondie ou une réflexion sérieuse sur l’importance de la liberté de choix, et met en lumière les conséquences potentiellement dévastatrices du conformisme social.
Dans un contexte culturel fortement ancré dans les « traditions », la vie de deux jeunes femmes, Aïsha et Koro, témoigne du poids considérable que ces valeurs peuvent exercer. Ces jeunes femmes, bien que vivant dans le même environnement, réagissent différemment à la pression sociale qu’exerce sur elles la norme du mariage.
Un combat pour l’autonomie
Aïsha a grandi dans une société où le mariage est perçu comme une étape inévitable dans la vie d’une femme. Dès son plus jeune âge, elle a été témoin de la pression sociale exercée sur les jeunes filles pour trouver un partenaire et se marier. La famille, les amis et les voisins, tous projettent sur elle leurs propres attentes et rêves, sans tenir compte des siens, ce qui engendre un enchaînement complexe de pressions et de jugements. Chaque conversation avec sa famille, en particulier avec sa mère, est teintée de rappels constants des attentes qui pèsent sur elle. Face à cette situation, Aïsha est aux prises avec un dilemme déchirant : préserver ses rêves et poursuivre sa carrière, ou bien craindre de décevoir sa famille et de s’éloigner des normes établies.
Malgré ces défis, Aïsha choisit la voie de la résistance. Avec courage, elle cherche à comprendre sa véritable identité et ses aspirations, tout en naviguant dans les eaux tumultueuses de la pression sociale. Cette quête n’est pas sans embûches, mais Aïsha trouve la force de persévérer, restant fidèle à elle-même et à ses aspirations profondes.
Le mariage comme objectif ultime
D’un autre côté, il y a Koro. Élevée avec une conception du mariage comme l’objectif ultime de la vie, Koro s’est alignée sur les attentes de sa communauté. Influencée par les contes de fées et l’idéalisation du mariage, elle aspire à trouver le véritable amour, à se marier et à fonder une famille.
Pour Koro, l’idée de se conformer à ces normes dites traditionnelles n’est pas une contrainte, mais plutôt une aspiration. Elle passe ses journées à se préparer pour ce qu’elle considère comme son destin inévitable : devenir la parfaite épouse et mère. Cependant, cet engagement à respecter la « tradition » l’amène à négliger d’autres aspects de sa vie, notamment son développement personnel et la réalisation de ses propres talents.
En s’efforçant d’atteindre ce but, Koro commence à perdre son identité et son sens de soi. Elle s’oublie dans sa quête de conformité, perdant de vue ses propres désirs et aspirations. À mesure que les années passent, cette obsession du mariage commence à avoir un impact sur sa santé mentale. La pression constante pour se conformer à une norme commence à peser lourdement sur elle, la laissant avec un sentiment d’échec et d’insatisfaction.
Koro se retrouve en proie à une profonde tristesse et à une dépression, animée par le sentiment qu’elle n’a pas atteint l’objectif de la vie que la société lui a imposé. Malheureusement, au lieu de recevoir du soutien et de l’empathie, Koro est confrontée aux chuchotements et aux jugements acerbes de son entourage, qui ne font qu’exacerber sa détresse. Dans un monde où les traditions et les normes sociales sont souvent considérées comme inébranlables, l’histoire d’Aïsha et Koro attire l’attention sur l’importance de préserver l’individualité et l’autonomie.
En définitive, chaque individu a le droit de définir son propre chemin dans la vie, indépendamment des normes et des attentes sociétales. Le mariage peut être une belle partie de la vie, mais il ne doit pas être perçu comme une fin en soi ou le seul moyen d’atteindre le bonheur et la satisfaction.