Moyens de pression à travers les plaidoyers en faveur de la promotion de la santé, des droits sexuels et reproductifs des adolescents et jeunes, les réseaux de jeunes ambassadeurs de la santé sexuelle et reproductive et la planification familiale (JA-SRPF) des pays groupés au sein du Partenariat de Ouagadougou constituent un puissant levier pour relever les défis.
Le réseau des jeunes ambassadeurs existe dans les 9 pays membres du partenariat de Ouagadougou : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’ivoire, la Guinée Conakry, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal. L’objectif général de ce réseau est de faciliter l’accès des adolescents et jeunes aux services de santé sexuelle et reproductive.
Pour la promotion de la santé, les droits sexuels et reproductifs, les réseaux JA-SRPF jouent un rôle très important dans les pays respectifs. En effet, leur stratégie consiste à plaider pour les SDSR des ados et jeunes auprès des décideurs et organisations non gouvernementales. Et la sensibilisation des pairs par les pairs.
Le réseau représente les jeunes dans les instances de prise de décision. « Nous portons les messages et besoins des jeunes auprès des autorités. Nous défendons les droits des adolescents et jeunes en matière de santé sexuelle et reproductive », explique Boubacar Diarra, président du réseau des JA-SRPF du Mali.
Porter la voix des jeunes
La mise en place des réseaux de jeunes a impacté la promotion de la santé de la reproduction au Sahel. Les avancées sont remarquables dans les pays membres du partenariat de Ouagadougou. Selon Tansi Koba, président des JA du Benin, « le réseau a pu instaurer une collaboration bilatérale entre les JA, les ONG et les instances étatiques ». Cette collaboration arrive à donner des réponses à des préoccupations majeures des adolescents et jeunes du Benin.
Grace aux plaidoyers des JA et l’outil numérique de suivi des engagements du gouvernement, Layidumètre, le Mali est en bonne voie pour la gratuité des services de contraception pour les adolescents et jeunes. Aussi, les centres jeunes se multiplient-ils.
Collaboration sous-régionale
Tous les pays du partenariat de Ouagadougou ont les mêmes défis à relever d’ici 2030. Ces défis sont, entre autres, « le tabou lié à la thématique de la santé sexuelle ; les barrières socioculturelles et religieuses ; l’insuffisance de centres d’écoute pour les jeunes ; les préjugés de certains agents de santé à l’endroit des adolescents et jeunes ; la non-effectivité d’intégration des modules de SR dans les écoles ; l’insuffisance de communication entre parents et enfant », cite Mahamadou Hassane Abdoul Fatah, président des JA du Niger.
Le réseau des JA est, avant tout, le fruit d’une collaboration régionale. Pour relever les défis et atteindre les objectifs, il faut cette collaboration entre les réseaux des différents pays.
La collaboration sous-régionale permet de créer une synergie entre les différents acteurs au niveau des pays. Elle permet de coordonner les actions, de cibler les partenaires et d’intensifier les actions des réseaux de jeunes. « A travers une collaboration, chaque pays peut s’orienter. Une solution malienne peut résoudre une situation dans un autres pays et vice versa », conclut Tansi Koba.
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