S’il est vrai qu’Ibrahim Boubakar Keïta (IBK) n’est pas responsable de tous les problèmes du Mali, il ne fait aucun doute que sa gouvernance a échoué sur beaucoup de plans. Il suffit de comparer son aura au début de son mandat et les critiques auxquelles il fait face aujourd’hui pour comprendre l’ampleur de la déception du peuple malien, écrit le blogueur Albina Cheick Alina.
Ibrahim Boubacar Keita défendra son bilan le 29 juillet devant un peuple qui a perdu tout l’espoir qu’il avait placé en lui en 2013.
Depuis l’arrivée d’IBK au pouvoir, c’est un nombre incalculable de militaires tués au Nord et au Centre, et de nombreux soldats et fonctionnaires qui ont été pris en otages. L’occupation djihadiste s’est étendue au centre du pays. Alors que des dizaines de militaires maliens avaient été bombardés par l’armée française, le Président IBK a cautionné l’argument fallacieux de la France selon lequel ces otages s’étaient transformés en djihadistes.
L’économie ne se porte pas mieux. Le prix des hydrocarbures a connu une hausse énorme notamment dans les régions du Nord. Alors que le carburant coûtait 350 FCFA en 2012, il y dépasse aujourd’hui 750 FCFA.
Tissu social affecté
Sous IBK, nous avons vu des grèves dans tous les secteurs, des promesses jamais tenues. La tentative de révision de la Constitution a failli diviser les Maliens. Des conflits intercommunautaires sont alimentés par l’aide du gouvernement à certaines milices tribales. Des enfants et proches du couple présidentiel sont placés à des hautes fonctions publiques.
Je m’arrête là. Il est impossible d’énumérer tout ce qui va mal dans le pays, et c’est vrai que tout n’est pas la faute d’IBK. Mais ça ne fait aucun doute que la gouvernance d’IBK a échoué sur beaucoup de plans. Il suffit de comparer l’aura d’IBK au début de son mandat et le nombre de critiques auxquelles il fait face aujourd’hui pour comprendre l’ampleur de la déception du peuple malien. Il est temps qu’il parte.