La Faya, l’une des plus grandes forêts classées au Mali, est menacée de disparition. Des mesures fermes s’imposent pour sa sauvegarde.
Située à 40 kilomètres de Bamako, sur la route de Ségou, la Faya demeure la plus grande forêt classée au Mali. On l’estime à 79 822 ha dont 5 450 ha de plantation artificielle. En plus d’absorber les émissions de gaz à effet de serre, c’est un parc naturel de quelques rares espèces de faune. La Faya abrite également des espèces végétales reconnues pour leurs vertus médicinales.
Aujourd’hui, ceux pour qui la postérité n’a droit à aucune part sur les merveilles de la nature, semblent voir en la Faya une simple source de ravitaillement en bois pour leurs besoins énergétiques, un lieu de culture, de surpâturage, d’habitat, et j’en passe. En plus, ces malveillants exploitants n’hésitent pas souvent à provoquer des feux de brousse qui, avant d’être éteints, ravagent plusieurs hectares.
Alternatives
Cet acharnement effréné contre ce précieux patrimoine a déconcerté les agents des Eaux et Forêts du poste de Kassela, dont certains disent craindre que le vide ne remplace les arbres d’ici cinq ans. Les comportements de vandalisme de la part des riverains montrent clairement que les efforts de l’État dans sa politique de sauvegarde de la forêt n’ont pas atteint les résultats escomptés. Et cela se justifie aisément quand on voit les moyens rudimentaires dont disposent les agents des Eaux et Forêts chargés de la protection.
Ce qui inquiète le plus, les grandes villes comme Bamako et Koulikoro continuent de dépendre du bois provenant de la Faya, à une époque où d’autres alternatives sont à portée de main.
Promouvoir l’écotourisme
Un responsable en charge de la protection du site nous a signalé un autre problème, qui menace encore la préservation de la forêt classée. Selon ce dernier, les autorités ont signé un partenariat de gestion avec le président sortant du Conseil national du patronat du Mali, Mamadou Sinsy Coulibaly. Dans le cadre de ce partenariat, selon notre source, M. Coulibaly était censé y faire des aménagements et promouvoir l’écotourisme, un engagement qu’il n’aurait pas tenu.
Je lance un cri de cœur aux riverains, aux consommateurs de bois. Je leur demande de prendre conscience de l’ampleur de la menace qui pèse sur la forêt, car notre survie en dépend. Quant à l’État, il doit prendre des mesures fermes et applicables pour sauvegarder la Faya.
Je pense aussi que la dite forêt qui composée de faune est en majeure partie menacée par les braconniers et elle ne fait que perdre son ampleur.