La grève des enseignants ne connait plus de répit depuis le début de cette nouvelle année. Les syndicats et le gouvernement peinent à trouver un compromis. Cette situation ne peut que coûter cher à notre nation. Avec ces grèves sans fin, gouvernement et enseignants se rendent responsables de la création d’une bombe à retardement. Il est temps que les parents d’élèves leur demandent de mettre un peu d’eau dans leur vin, écrit le blogueur Fousseni Togola.
Depuis décembre 2018, les classes des écoles publiques se trouvent désertes à cause de la grève de la coalition des syndicats de l’enseignement fondamental et secondaire. Doit-on accuser les enseignants de mauvaise foi tout comme beaucoup de parents d’élèves le font présentement au Mali ?
La réponse est beaucoup plus à nuancer. Les enseignants n’ont pratiquement pas encore violé d’étapes dans leur mouvement. Pour preuve, avant de déclencher chaque mot d’ordre, ils prennent le soin de déposer un préavis sur la table du ministre de la Fonction publique, chargé des relations avec les institutions. En plus de cela, ils observent un intervalle d’une semaine ou plus entre les différents mots d’ordre. Cela, j’en suis sûr, pour permettre au gouvernement, s’il a réellement la volonté, de résoudre le problème en ouvrant le plus tôt possible les négociations.
Partant de là, d’aucuns pourront comprendre que le problème se situe du côté des autorités étatiques. Je sais également que celles-ci ont toujours invité au dialogue à chaque fois qu’un préavis a été déposé, même si les syndicats estiment qu’ils ne sont appelés qu’à la dernière minute pour discuter. Il convient en outre de signaler que le gouvernement a suffisamment montré de bonne volonté. « Entre le gouvernement et nous, il y a trois points d’achoppement », confie le porte-parole des syndicats signataires du 15 octobre 2016, Adama Fomba : les indemnités de logement, la relecture du décret se rapportant au recrutement des enseignants chargés de la correction des copies d’examens et concours et l’accès de tous les enseignants aux services centraux de l’État.
Sur dix points de revendication, le gouvernement s’est pourtant engagé sur sept d’entre eux. Mais les syndicats veulent la prise en charge de tous les points. Lorsque j’ai contacté des enseignants sur le sujet, certains m’ont fait comprendre que l’échec des négociations était lié à une mauvaise volonté du gouvernement, qui s’est limité à accepter sept revendications sur les dix, sans faire de proposition sur les trois autres.
Dans ce contexte de quasi-absence d’écoles au Mali, il y a lieu de se soucier de l’avenir de nos enfants, qui n’ont plus d’autres occupations que gambader dans les rues.
Les parents d’élèves, au lieu de continuer avec leurs jugements de valeur consistant à s’attaquer aux enseignants en les rendant seuls coupables, feraient mieux de se soucier de l’avenir de leurs enfants en invitant les deux parties au compromis. Alou Diarra, infirmier de santé et parent d’élève, s’interroge sur la récurrence de la grève des enseignants : « Le salaire des enseignants a-t-il diminué lorsque IBK est venu au pouvoir ? Qu’ils arrêtent de gâter le nom du président et entrer en classe pour s’occuper de nos enfants ! »
L’état dans lequel se trouve présentement l’école malienne ne constitue qu’une autre forme de décadence programmée, qui ne servira qu’à contribuer davantage à la baisse du niveau des élèves. C’est la position de Yagaré, parente d’élève : « Le niveau scolaire de nos enfants continue de baisser chaque année. Nous voulons des solutions à ce problème et non assister à des grèves sans fin en défaveur de l’avenir de nos enfants. »
Dites-leur que ça suffit ! Trouvez un compromis en songeant à l’avenir de vos fils, de vos frères et sœurs ! Cette situation n’a que trop duré. Même les élèves s’en inquiètent, à l’image de Kadidia Fomba, en classe de terminale au lycée public de Kalaban-Coro, qui s’interroge : « Je commence à avoir peur pour cette année. Le gouvernement va-t-il oser une année blanche ?»
Il faut le changement des vieux a songées de leurs prochains vive notre Mali
Ce sont nos enfants, vos enfants sont dans les écoles privées.
73425990
Ces grèves répétées dénotent de l’irresponsabilité aussi bien des parents d’élèves que de gouvernants! Les parents d’élèves n’ont jusque là menés aucune action concrète visant à résoudre ces problèmes. De plus, la plupart des élèves préfèrent cette situation aux cours! Chacun d’entre nous a son rôle à jouer pour trouver un terrain d’entente !
CV pas au Mali