Mode : au Mali, ces stylistes qui mettent le bogolan à l'honneur
Collage Benbere - Benbere
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Mode : au Mali, ces stylistes qui mettent le bogolan à l’honneur

L’univers de la mode au Mali a poussé comme un champignon ces dernières années. Le bogolan, en plus d’être un objet d’art et de culture, est utilisé en tant que textile vedette dans ce domaine.

Le bogolan est un tissu avec un style particulier de teinture : mélange d’argile, de coton, de racines, de feuilles ou encore d’encre. Il fut largement diffusé dans le monde grâce aux créations du styliste malien Seydou Nourou Doumbia, dit « Chris Seydou », dans les années 1980.

De nos jours, plusieurs stylistes utilisent cet objet d’art comme tissu chouchou de leur création. La promotion du #MadeInMali, en grande partie, repose sur l’utilisation du bogolan. Si certains ne l’utilisent pas aussi bien Chris Seydou, d’autres par contre le travaillent remarquablement et lui donnent une touche sophistiquée, élégante, moderne et originale à travers leurs productions. Petit tour d’horizon de celles qui mettent en vedette ce tissu malien.

Mariah Bocoum couture

La promotrice de la maison Mariah Bocoum couture, à travers sa marque, fait la promotion du bogolan dans le monde. Ce qui lui vaut, à mon avis, le titre de successeure de Chris Seydou, qui était d’ailleurs son mentor. C’est ce qu’elle confie à Jeune Afrique : «  A 17 ans, j’étais l’une des égéries de Chris Seydou au Mali. Il m’a fait découvrir et aimer le textile malien. Je fais allusion au bogolan, qu’il a été le premier à promouvoir dans le monde ».

Leydi, de Raki Thiam

Nous pouvons aussi citer Raki Thiam, la promotrice de la marque de vêtements Leydi by Raki Thiam. C’est elle aussi une amoureuse fidèle du bogolan, qu’on retrouve dans toutes ses créations. En effet, elle utilise fréquemment cette matière locale en vue d’insuffler à ses créations une « touche du terroir ». D’ailleurs, Leydi signifie, en passant, « terroir » en peul. La maison Leydi est l’une des ambassadrices par excellence du textile chouchou de la mode et de la culture malienne.

Ikalook, avec Namissa Théra

Parmi ces marques, nous retrouvons  aussi Ikalook, qui signifie « Ton look », en bamanankan. La promotrice de cette maison de couture, Sow Namissa Théra, est une grande adepte du #MadeInMali. Ses créations reposent fondamentalement sur la valorisation des matières locales, comme le bogolan et le pagne tissé.

 

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#look2✨✨✨✨ . . . Après la collection TILEMA dont les looks étaient plutôt cool vacances, nous vous présentons la collection BAARA qui signifie travail en bambara et traduit le fait que les pièces de la collection sont plutôt working girl. Pour les matières on a fait un mélange de différentes textures. Des tissus légers comme le voile de coton, l’organza et des tissus plus rigides comme le pagne tissé du Burkina (danfani) et celui du Mali, précisément le Cdat (Kamini, Sinani) et le gnaga de Segou. Avec des imprimés graphiques, des bandes horizontales, verticales, des carreaux et des losanges dans des couleurs noir, blanc et des touches dorées. Le challenge dans cette collection était de jouer avec cette dualité des matières légères et rigides. Ce qui a abouti à l’esprit même de Ikalook qui est de toujours trouver l’équilibre entre simplicité, mais glamour; Nouveauté , mais côté classique; L’artisanat, mais tendance et accessible Et le fait local pour une mode internationale. Cet ensemble de choses qui constitue l’esprit même de Ikalook se consolide avec le temps. Nos remerciements à la famille Coulibaly pour gentillesse et de nous avoir laisser faire ce shooting dans leur incroyable maison le #versailles de Bamako @bakouspieces . . . #ikalook Collection : Baara Photographe : @sethphotographe Coordination : @futurcom @mohtoday Models : Halima Maiga, Tiediow Sow, Kim, @enji.d . . . #fashion #fashionrevolution #MadeinAfrica #madeinMali #africanprint #artisanat #shopping #visiterlafrique #ikalook #Boutique #originalité #simplicité #style #pagnetissé #danfani #Mali #Burkina

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I parila, d’Aissata Ibrahima

Une autre maison de couture qui met en honneur le bogolan est I parila signifiant « Tu es sapée », en bamanankan. La marque d’Aïssata Ibrahima prend en otage notre fil d’actualité Facebook avec ses belles créations. Nous pouvons voir à travers ces créations qu’Aïssata Ibrahim est une férue du bogolan, qu’on retrouve dans toutes ces productions. Quand on attend « I parila », on pense instinctivement au bogolan.

Borthini, de Fadi Maïga

Cette styliste aussi n’est plus à présenter. Début septembre, Fadi Maïga a été élue meilleure styliste au Mali Awards 2019 avec sa marque Borthini, (« Noblesse » en sonrhaï), lancée en 2014. La même année, au Festia, festival d’ici et d’ailleurs, elle brise les codes avec un défilé dans la 14e rue à Médina-Coura, quartier populaire de Bamako. La marque Borthini met en valeur le textile local. Elle a d’ailleurs baptisée l’une de ses collections : Ségou , terre du bogolan. « Il s’agit de rendre hommage à Ségou, qui produit essentiellement du bogolan, tissu célèbre dans le monde grâce au travail fantastique de Chris Seydou », a-t-elle expliqué à la presse, lors du festival international de la mode où elle a présenté ladite collection.

Même si cette liste ne prétend pas à l’exhaustivité, il faut relever que ces stylistes sont nombreuses à valoriser le bogolan aujourd’hui. Des couches défavorisées aux personnes les plus nanties, tous le convoitent. Cela prouve à quel point ce tissu a de beaux jours devant lui. Avec l’avènement des réseaux sociaux, sa promotion devient de plus en plus facile.

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