Depuis que la route de la Libye est devenue trop dangereuse, de plus en plus de migrants passent par Tombouctou pour l’Algérie, d’où ils espèrent rejoindre l’Europe. Les passeurs ne ratent aucune occasion de leur extorquer de l’argent, et les autorités ne font rien pour arrêter ce trafic, écrit le blogueur Randane Ould Barka.
Chaque semaine des dizaines de migrants rallient l’Algérie depuis Tombouctou. A partir de Mopti, ils empruntent les transports en commun. Avant de rallier Tombouctou, ils doivent séjourner à Sévaré, où un réseau de passeurs leur soutire des sommes importantes d’argent comme frais de transport.
» Je voyage souvent avec des migrants qui partent pour Tombouctou. Ce sont souvent des Guinéens, des Ivoiriens ou des Camerounais. Certains me disent qu’ils vont tenter leur chance ailleurs, sans préciser où. D’autres n’hésitent pas d’affirmer qu’ils ne s’arrêteront pas avant de traverser la Méditerranée », témoigne Salka, une commerçante proche d’un réseau d’accueil de migrants à Tombouctou.
Ils entrent et sortent librement dans la ville de Tombouctou sans être inquiétés sur les différents postes de contrôle, moyennant quelques billets de banque. La plupart viennent sans documents pour les identifier.
Un voyage très risqué
Après avoir payé une fortune pour arriver dans la Cité des 333 saints, certains n’ont plus rien pour payer la suite du voyage. Alors ils commencent à vendre tous les objets de valeur : téléphones, chaussures, montres, habits, etc. D’autres font appel à des proches pour leur envoyer de l’argent. Il n’est pas rare que certains se mettent à chercher du travail comme ouvriers, pour gagner de quoi continuer l’aventure.
Les migrants sont transportés par des trafiquants, souvent arabes, qui connaissent parfaitement les lieux. Pendant le trajet, certains sont violentés ou dépossédés de leurs biens. Les moins chanceux sont abandonnés sur la route au risque de mourir dans le désert.
Un nouveau cauchemar pour les migrants
Ceux qui ont la chance d’arriver à la frontière vont devoir payer d’autres passeurs pour les faire passer discrètement en Algérie, où un autre calvaire les attend. Tout ce trajet plein de dangers coûte à ces jeunes des millions de francs, qui pourraient les faire vivre s’ils décidaient de les investir dans quelque chose de rentable dans leurs pays.
Les autorités de Tombouctou continuent de fermer les yeux face à ce trafic. Si rien n’est fait, cette nouvelle route pourrait devenir un cauchemar pour les migrants, comme la Libye.
J’ai cette cité
Svp j’aimerais savoir le prix du transport entre Tombouctou et Alger
Aider les jeunes a creer des entreprises . sil trouve de largent ici il n’yront pas labas au risque de leur vie
aidé nos frères a l’entré de l’europe pour une vie meilleur