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L’enfance n’est plus ce qu’elle était

Dans les années 80, les enfants faisaient tout ensemble et apprenaient le sens de la solidarité. Aujourd’hui, c’est le chacun pour soi, la voisine d’à côté n’autorise plus ses enfants à trainer avec les enfants des pauvres, écrit Maman de Baco.

Dans les années 1980, tous les enfants du même quartier se connaissaient, jouaient et mangeaient ensemble. Les parents de tes amis étaient aussi tes parents et tu leur devais obéissance et respect. Les rassemblements étaient la base de la bonne éducation. La marelle, les cordes à sauter, les élastiques, les billes, le baby-foot et le foot de rue étaient nos jeux favoris. Les soirées dansantes au clair de lune et les contes occupaient nos nuits en période de vacances et de weekend. Aussi et surtout, la chicotte était le grand donneur de leçons et de corrections tant au niveau familial qu’au-dehors. Les étapes de circoncision se faisaient en groupe de pairs et faisaient la joie de toute la communauté.

La télé a pris le relais

Maintenant, toutes ces pratiques ont tendance à disparaître. Cette belle enfance avec ses joies et ses peurs se voit privatisée par les écrans, tablettes, la télévision, ses dessins animés à longueur de journée, les télénovelas et les aires de jeux pour les enfants riches. Le slogan « chacun pour soi » est de mise et fait de l’ombre sur notre éducation et nos comportements. La voisine d’à côté n’a plus le droit de réprimander les enfants d’autrui ou n’autorise pas ses enfants à traîner avec les enfants des pauvres. Les bonnes manières ont tendance à disparaître et l’éducation n’est plus donnée par les parents mais par la télé qui a tendance à diffuser des contenus occidentaux si éloignés de nos valeurs africaines. La camaraderie et le bon voisinage se font de plus en plus rares.

Que faut-il faire ?

Et si on conciliait ces deux mondes ? Sachant qu’il y a des côtés positifs dans la tradition et dans la modernité, il est bien que l’on puisse se ressourcer dans nos cultures et les adapter au monde d’aujourd’hui. Il faut aussi que les parents soient là pour leurs enfants, et non pas les laisser aux mains de la télé. Il est important aussi de ramener les contes africains dans les programmes d’éducation et consommer avec modération les nouvelles technologies. Surtout, les parents doivent se côtoyer entre eux pour donner à la nouvelle génération l’image du bon vieux temps.

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