Le métier de sage-femme est une composante importante des soins de santé sexuelle, reproductive, maternelle et néonatale. Certaines femmes se retrouvent dans ce domaine par circonstance, d’autres par vocation.
Dès le bas âge, l’envie d’exercer un métier quelconque nait en nous. C’est ce qui pousse beaucoup à choisir un domaine spécifique pour atteindre cet objectif. Pour aider la femme à donner la vie, la sage-femme doit bien aimer son métier. L’ambition seule ne suffira pas pour tenir sur la durée.
Entre stress, questionnements, curiosité, la sage-femme doit être aux côtés des patientes jusqu’à l’accouchement. Être sage-femme, c’est aussi avoir une certaine capacité de résistance morale et physique : la durée de l’accouchement varie selon les femmes.
Des qualités humaines requises
Au-delà des compétences professionnelles requises, une sage-femme doit incarner certaines qualités humaines et relationnelles dans l’exercice de son métier. Il va de soi que la sage-femme doit aimer d’abord son travail pour pouvoir bien l’exercer. « Choisissez le travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie », nous enseigne par ailleurs le penseur chinois Confucius.
Si certaines rêvent d’occuper de grandes responsabilités dans la fonction publique, d’autres au contraire préfèrent se mettre au service des parturientes pour alléger le plus possible la souffrance liée à l’accouchement. Fatoumata Fofana fait partie de cette catégorie. Elle est sage-femme au Centre de santé communautaire de Faladiè, un quartier populaire de Bamako, sur la rive droite du fleuve Niger. Ce métier, elle l’a aimé depuis son enfance.
Aujourd’hui, c’est avec fierté qu’elle aide les femmes à donner la vie. « Je n’ai pas choisi d’être sage-femme pour me faire de l’argent, même si à la fin du mois j’ai un salaire. D’ailleurs, ce n’est pas un métier aussi lucratif. Mais, j’ai grandi avec ce rêve », explique la jeune dame.
Faire face aux difficultés
Comme toute fonction, le métier de sage-femme a aussi ses difficultés auxquelles il faut faire face quotidiennement. Il s’agit principalement des plaintes des patientes et l’irrégularité dans la fréquentation des structures sanitaires. Il est pourtant prouvé que les femmes enceintes fréquentant les centres de santé jusqu’au terme de leur grossesse rencontrent moins de complications lors de l’accouchement.
Pour être sage-femme, cela demande plus de dévouement et d’aptitudes psychologiques. « Ce métier, bien qu’il sauve des vies, peut engendrer des troubles psychologiques chez la praticienne, lorsqu’il y a complication ou décès de la mère ou de l’enfant. C’est une chose qui bouleverse même ceux qui ont plus d’expérience dans le métier », témoigne Fatoumata Sidibé, sage-femme dans dans une clinique privée à Sirakôrô Méguétana, dans la commune rurale de Kalabancoro.
Toutefois, à côté de celles qui pratiquent le métier de sage-femme par passion, il y a de plus en plus d’autres qui l’exercent pour échapper au chômage. Néanmoins, elles méritent toutes d’être encouragées et félicitées pour leur travail pour le bien-être de la mère et de l’enfant.