Sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter, les internautes partagent la capture d’écran d’un prétendu tweet selon lequel le président Alassane Ouattara aurait « demandé pardon à son jeune frère », le colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne. Il n’en est rien. C’est de l’intox !
La publication indique : « J’ai décidé de demander pardon à mon jeune frère @GoitaAssimi. J’ai mal agi en tentant de déstabiliser son régime. Je lui présente mes excuses les plus sincères ainsi qu’au peuple frère du Mali. »
Pour vérifier la véracité de ce tweet, nous avons consulté le compte Twitter du président ivoirien, mais il n’y a aucune trace du tweet. Tout porte à croire qu’il s’agit d’une publication issue d’un générateur automatique de tweets. Certains outils en ligne permettent, en effet, de créer ce type de contenus trompeurs.
Les plus grandes victimes sont, très souvent, les personnalités publiques et/ou politiques. Depuis le début de son travail de fact–checking, BenbereVerif en a décelé et traité plusieurs que vous pouvez consulter ici.
Affaire des 49 militaires ivoiriens
Ce prétendu tweet est attribué au président ivoirien dans un contexte tendu entre le Mali et la Côte d’Ivoire depuis l’arrestation, le 10 juillet, de 49 militaires ivoiriens à l’aéroport de Bamako. Des négociations, sous l’impulsion de la médiation du Togo, ont permis la libération de trois femmes parmi les 49 militaires.
Ci-dessous le communiqué de la médiation togolaise relatif à cette libération :
Mais le 9 août dernier, le président Assimi Goïta a indiqué, dans une déclaration lue à la télévision nationale, qu’« au même moment où elle demande la libération de ses soldats, la Côte d’Ivoire continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes faisant l’objet de mandats d’arrêts et bénéficiant de protection pour déstabiliser le Mali. »