Une vidéo montrent des partisans des ex-rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), l’un des groupes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), profaner le drapeau national du Mali. Si les images sont réelles, elles datent de 2019.
Dans la séquence postée sur Twitter, les couleurs nationales du Mali sont enfilées sur un âne. La twitteuse ajoute ce message : « Les partisans de l’Azawad expriment tout leur mépris pour le Mali et son drapeau national ! Pendant ce temps, le Mali offre à leurs leaders des sièges au gouvernement et au CNT ».
Les partisans de l’#AZAWAD expriment tout leur mépris pour le #Mali et son drapeau national! Pendant ce temps, le #Mali offre à leurs leaders des sièges au gouvernement et au #CNT! pic.twitter.com/letZUD7tWq
— Ashley Leïla MAIGA (@AshleyLelaMAIGA) February 6, 2021
La courte vidéo a été partagée plus d’une dizaine de fois et a plongé certains internautes dans un sentiment de doute concernant la date des faits. Ainsi, après une recherche inversée, on se rend compte qu’elles n’ont pas été situées dans le temps bien qu’elles soient vraies.
Quelques avancées
Les faits remontent à 2019, le président Ibrahim Boubacar Keïta était encore aux affaires. Cet évènement est survenu lors du déplacement de certains députés dans la région de Kidal dans le cadre d’une mission d’évaluation de la mise en œuvre de l’accord pour la paix. En réaction, quelques individus ont pris d’assaut le gouvernorat de Kidal avant de détruire certains symboles de la République.
Pour rappel, le nord du Mali avait été occupé entre 2012 et 2013 par des groupes rebelles pour demander l’indépendance de cette partie du pays, et des groupes extrémistes violents mis en déroute en 2013 par l’intervention militaire franco-africaine. Deux ans plus tard, en 2015, un accord pour la paix a été signé entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord, y compris les indépendantistes de la CMA. Cet accord connaît quelques avancées aujourd’hui dont la tenue de la 42e session du Comité de suivi de l’accord (CSA) la semaine dernière dans la ville même de Kidal.