Attaques verbales, insultes, accusations : la face cachée de la promotion des produits sur les réseaux sociaux au Mali
#BenbereVerif : Non, cette photo ne montre pas les victimes de Bounti
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Au Mali, au moins 19 personnes ont été tuées dimanche dans le village de Bounti, cercle de Douentza, après des bombardements aériens. Depuis, une photo circule sur les réseaux sociaux prétendant illustrer « ce carnage. » Si l’attaque a bien eu lieu, le cliché n’a pas été pris dans cette localité du centre du Mali, mais au Nigeria en 2014.

Une opération militaire dans le centre du Mali, précisément dans un petit village de Douentza, est sous les feux des critiques des internautes maliens. Selon plusieurs témoignages, au moins 19 personnes regroupées à l’occasion d’une cérémonie de mariage ont été tuées dans de frappes aériennes. Cette publication, partagée plus de 250 fois sur Facebook, prétend montrer les victimes de ce drame.

Raid contre le village Bounti : dommages collatéraux ?
Seuls Barkhane et l’armée malienne disposent de moyens offensifs…

Publiée par Sega Diarrah sur Mardi 5 janvier 2021

BenbereVerif, à travers une recherche renversée de Google images, a tenté de retrouver l’origine de la photo. Elle a été prise au Nigeria et non au Mali. Il s’agit d’une prise d’un de nos confrères de l’Agence France-Presse (AFP), dans l’État de Borno et précisément dans le village de Konduga, lors d’une visite des officiels sur les lieux d’une attaque attribuée à Boko Haram, le 12 février 2014. Comme nous pouvons voir dans cette série de photos ici.

Aucune photo rendue publique

Au Mali, aucune photo des lieux des bombardements de Bounti n’a encore été rendue publique à la date de ce 6 janvier 2021. L’identité de l’appareil et de l’armée qui ont mené les frappes ne sont pas encore clairement identifiées. A ce jour, aucune réaction officielle des autorités maliennes n’a été rendue publique.

La force Barkhane, qui mène des opérations antiterroristes, a reconnu avoir fait des raids aériens contre les terroristes dans cette zone, mais nie avoir ciblé des civils. « Huit personnes ont été prises en charge au Centre de santé de référence de Douentza, indique un communiqué de Médecins sans frontières qui les a prises en charge. Les patients présentent des blessures par balles et des lésions dues à des explosions. »

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