Une note circule sur plusieurs pages sur les réseaux sociaux, affirmant que des mesures restrictives « pour préserver l’ordre public » à l’encontre de Choguel Maïga, ancien premier ministre du Mali. Elle est sans fondement.
Depuis plusieurs jours, une prétendue note circule sur Facebook et certains sites internet, décrivant une série de restrictions visant M. Choguel Maïga. Selon cette publication, il lui serait interdit de voyager à l’étranger ou hors de Bamako, de tenir des réunions politiques au sein de son parti ou à son domicile, et même de recevoir des visites à caractère politique. La sécurité de sa résidence aurait été renforcée, et ses conjointes auraient été interdites de toute activité politique.
Enfin, la note affirme que tout contact avec les premiers ministres du Niger et du Burkina Faso lui serait défendu. Ces mesures, selon le document, viseraient à maintenir l’ordre public et la stabilité nationale.
Une publication sans source officielle
L’une des premières anomalies relevées est l’absence totale de source officielle pour appuyer ces allégations. Aucun communiqué ou déclaration publique d’une institution compétente n’a confirmé l’existence de telles mesures.
En vérifiant la circulation de cette information, l’équipe de BenbereVerif a constaté qu’elle n’est relayée que par des plateformes non officielles, sans aucun lien vers des documents émanant des autorités maliennes.
Par ailleurs, aucun média malien ou étranger n’a évoqué des mesures visant Choguel Maïga, qui a été remplacé au poste de premier ministre, le 20 novembre dernier, par le général Abdoulaye Maïga.
BenbereVerif a contacté deux proches de Choguel Maïga, qui ont fermement démenti l’existence de ces mesures restrictives, qualifiant cette note de pure invention. De même, deux membres de la cellule de communication de la présidence ont également confirmé que cette information était totalement fausse.
La prétendue note annonçant des mesures contre Choguel Maïga est donc sans fondement, tout comme les rumeurs annonçant son arrestation.