Par leurs actes et gestes, les conducteurs de deux-roues motorisés sont les plus impliqués et exposés aux risques d’accident de la route.
Sur nos routes, des pilotes de deux-roues motorisés sont les moins enclins à adopter des gestes de bonne conduite. Plus légers et occupant moins d’espace, ils se faufilent entre les véhicules automobiles, doublent les véhicules poids lourds, violent les feux tricolores ou circulent en sens interdit. Ils sont les moins disciplinés sur la route.
Or, un accident de moto a plus de risque d’être fatal qu’en voiture. Chaque geste doit donc compter. Le bon équilibre, le bon geste et le bon mouvement doivent guider la conduite du pilote. Sur des voies étroites, mais qui connaissent un trafic important, les conducteurs d’engins motorisés sont appelés à circuler avec beaucoup de prudence entre véhicules de tous types, pour préserver leur sécurité et ne pas porter atteinte à celles des autres usagers.
Pourtant, des statistiques du ministère des Transports et des Infrastructures confirment que les deux-roues motorisés sont plus impliqués dans les accidents de la route, dans les proportions passées de 39% en 2009 à 71% en 2021.
Conduite dangereuse
Ils ne sont pas si nombreux les engins à deux roues qui circulent dans nos villes, avec toutes les pièces en bon état : système de freinage ou de vitesse défectueux, guidon mal en point, klaxon, phares ou clignotants dysfonctionnels.
Il n’est pas rare de voir bon nombre de pilotes dans toutes les difficultés pour pouvoir freiner à temps face à une action subite ou devant les feux tricolores, pour raison d’excès de vitesse ou de système de freinage défectueux. Résultats : soit ils tombent d’eux-mêmes sur des routes parfois ensablées soit ils entrent en collision avec d’autres usagers de la route.
La circulation, avec ses nombreux obstacles, ne fait pas de cadeau à des pilotes de deux-roues motorisés indélicats. Les pièces pour moto, censées offrir plus de sécurité mais défectueuses, les pilotes s’exposent à tous les dangers possibles dans un environnement routier qui ne leur laisse pas assez de chances de sortir tout indemne d’un accident.
Excès de bagages ou support à trois
Qui n’a pas vu dans notre circulation, des deux-roues motorisés qui portent des bagages si lourds au point de faire perdre l’équilibre au pilote ? « Ce qui peut, en pleine conduite, faire perdre l’équilibre à tout moment ou à la moindre collision, faire renverser moto et bagages », reconnait ce conducteur. On voit au quotidien des cas d’accidents impliquant des deux-roues qui ne tenaient plus sous le poids des bagages transportés et qui se retrouvent finalement à terre, sur le goudron.
Autre danger : les supports à trois sur les motos, pratiqués généralement par les jeunes. En plus des deux sièges, on place une personne entre le guidon et le premier siège. Tout confiant, on en place des fois une autre sur le siège des bagages : quatre. Le conducteur doit manier le guidon ainsi embarrassé et supporter en même temps tout ce poids.
Encore plus grave, on associe les tout-petits à ce mauvais comportement : pouvant occuper moins de place, ils sont souvent transportés à trois. Sur le chemin de l’école, on voit également des parents transporter deux enfants assis sur le siège de derrière ; ou des papas transporter des mamans avec bébé au dos et un autre enfant plus jeune entre eux deux.
Les risques auxquels se livrent les pilotes de deux-roues motorisés dans nos villes sont innombrables. Ils sont pourtant les plus touchés en cas d’accident. Des campagnes de sensibilisation doivent être menées et accentuées, à cet effet, pour ensuite reprimer.