Les portières sont dangereuses. Elles doivent être maniées avec la plus grande attention dans la circulation pour éviter des risques de collision regrettables.
De véritables dangers en circulation : ouvrir brusquement les portières sans faire attention aux autres usagers de la route ; oublier de bien fermer les portières en embarquant ou en descendant d’une voiture. Les dangers des portières sont sous-estimés ou ignorés, alors qu’ils entraînent des accidents graves ou même la mort. Les personnes averties des dangers de ce dispositif veillent à le manier avec la plus grande précaution.
Les rapports sur l’état de la sécurité routière au Mali ne font pas cas du nombre d’accidents de la route dus aux portières des voitures dans la circulation. Les informations de presse ne rapportent également pas des cas d’accidents de la route qui y sont liés. Cela dit, ils surviennent pourtant et les portières des voitures demeurent un danger potentiel d’accidents de la route avec des risques graves de blessures et même de mort.
Grave imprudence
Lorsqu’elles ne sont pas bien fermées, les portières ne restent pas stables. En cours de conduite, une portière peut se rouvrir soudainement avec toute sa force. Un usager de la route, surtout motocycliste, piéton ou cycliste, qui se retrouve par malheur là, s’expose à être cogné en plein dans le corps.
De plus, sur des routes où des aires de stationnement ne sont pas prévues et les véhicules se positionnent n’importe comment aux abords des voies de circulation, une voiture dont on ouvre brusquement les portières, sans faire attention aux autres usagers de la circulation, peut facilement provoquer des accidents.
J’ai personnellement assisté, deux fois, à des cas d’accidents de la circulation dus aux portières à Bamako. Le premier s’est passé tout récemment à Faladiè, en commune VI du district de Bamako. Les trottoirs étant occupés par des vendeurs à la sauvette et des étalagistes, une conductrice automobile a stationné son véhicule à califourchon entre la chaussée et le trottoir. Avant qu’elle ne sorte du véhicule, son enfant dans la voiture, certainement pressé, a brusquement ouvert la portière. Le chauffeur du mototaxi, que j’ai emprunté, a évité de justesse la portière qui s’est ouverte avec grande force. Mais le motocycliste qui nous suivait n’a pas pu : il est tombé sur le goudron. La conductrice a reconnu le tort causé, même si elle n’était pas exactement la fautive. Le motocycliste était blessé.
Avoir conscience du danger
Le deuxième accident a été provoqué par un minibus sotrama à Sabalibougou, en commune V du district de Bamako. Les habitués des sotrama à Bamako savent que ces véhicules n’ont que peu d’équipements en bon état et surtout que leurs portières, défectueuses, sont maintenues par toutes sortes de bricolage avec des fils de fer ou autre moyen.
En conduite, les portières du minibus ont lâché et ont cogné l’apprenti qui se tenait à la porte. Sous le choc et la force de la collision, l’apprenti est tombé sur la route, tout juste devant un motocycliste qui, en tentant de l’éviter, est lui-même tombé. Le motocycliste s’en est sorti avec quelques égratignures mais l’apprenti sotrama a été transporté à l’hôpital.
Les portières des automobiles sont dangereuses et doivent être précautionneusement utilisées. Elles doivent être régulièrement visitées et réparées au besoin. Elles ne doivent pas être laissées entre les mains des enfants, qui ne mesurent pas forcément les dangers de leurs actes dans la circulation.