#MaTransition : œuvrer pour le retour effectif de l'administration sur l’étendue du territoire
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#MaTransition : œuvrer pour le retour effectif de l’administration sur l’étendue du territoire

Beaucoup de défis attendent le président Bah N’Daw et son équipe. Parmi ces défis, le retour effectif de l’État malien dans les zones où sévit l’insécurité est le plus pressant.

Certes, on ne peut pas tout faire en 18 mois. Certaines choses, cependant, doivent être priorisées par le gouvernement de transition. Parmi ces actions importantes, il y a la sécurité qui implique le désarmement de tous les groupes armés. Mais aussi la santé, l’éducation, la lutte contre la corruption ainsi que le retour effectif et définitif de l’administration sur toute l’étendue du territoire malien.

Aujourd’hui, les nouvelles autorités doivent faire en sorte que les agents de l’État soient partout, notamment dans les régions du Nord et du Centre. Des représentants de l’État sont régulièrement ciblés par des groupes armés. Certains sont menacés de mort, leurs domiciles et biens saccagés. Tandis que d’autres sont assassinés ou faits otages. C’est le cas d’Alassane Ag Ibrahim, sous-préfet de Gossi, abattu chez lui à domicile dans la région de Tombouctou. Plusieurs autres agents de l’État ont connu le même sort.

Plus de sécurité pour les représentants de l’État.

En mai 2019, le sous-préfet de Boura avait reçu des menaces de mort par SMS de la part de présumés djihadistes. Il a été tué par la suite.

Le Syndicat autonome des administrateurs civils (SYNAC) et le Syndicat libre des travailleurs du ministère de l’Administration territoriale (SYLTMAT), lors d’une conférence de presse à la bourse du travail, en juin dernier, ont tiré la sonnette d’alarme, avant d’observer une grève de 15 jours pour réclamer plus de sécurité pour les représentants de l’État.

Cette situation d’insécurité fait que certains agents de l’État ont peur d’être affectés dans les zones conflictuelles. Une crainte qui se justifie puisque la sécurité n’est pas assurée.

Le défi de la présence de l’État

Les populations sont pourtant toujours là et elles ont besoin de la présence des agents de l’État pour leurs affaires administratives. Il revient donc aux autorités de faire en sorte que ces agents bénéficient d’une protection maximale afin qu’ils puissent y assurer les services. « Certains agents de l’État représentent une localité mais ils logent à Bamako. Ce n’est pas normal. On ne peut pas, par exemple, être maire de Djenné et être domicilié à Mopti. Ça n’a pas de sens », dénonce Bamba Moussa, un habitant de la ville de Djenné.

En 2018, à Koro, lors de la tournée du premier ministre, à l’époque Soumeylou Boubèye Maiga, les populations avaient brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Que l’État reste avec nous », « Nous voulons une base militaire ici pour nous protéger », « Nous réclamons le retour de l’administration dans notre zone ». Beaucoup de doléances qui prouvent à quel point la présence de l’État est importante pour ces populations. Que les autorités de la transition en fassent donc une priorité, comme le disait le professeur Issa N’Diaye : « L’absence de l’État dans le Centre, c’est le défi à relever. »

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