Pour clôturer la campagne #MaliSansVBG, Benbere a décidé de proposer à son lectorat un micro-trottoir dans lequel les hommes se prononcent sur le fléau de la violence basée sur le genre, notamment celle à l’encontre de la femme.
Les violences basées sur le genre se manifestent de plusieurs manières. Physique ou verbale, elles rongent lentement la société, car les victimes, hantées par la douleur des blessures subies, en gardent les séquelles. Des hommes victimes, on en trouve aussi. Mais, les femmes sont les plus exposées. Cette situation préoccupe certains hommes qui ont accepté de se prononcer sur le sujet pour dénoncer mais aussi proposer des solutions afin d’atténuer la souffrance de ces vulnérables femmes.
Ali Ould
« Il est évident que les violences basées sur le genre peuvent entraîner de graves conséquences. Mais, parmi toutes les formes de violence, deux sont très négligées, à savoir la violence psychologique et sexuelle. La seconde est plus grave : c’est l’exploitation sexuelle, car on abuse d’un état de faiblesse ou de rapports de confiance pour avoir des rapports sexuels. C’est fréquent partout : dans les couples, les écoles, les services etc. »
Moussa
« Je pense que pour arrêter ces violations contre les femmes, il faut revoir les cours d’éducation morale et accentuer le point sur l’aspect violence basée sur le genre afin que, depuis le bas âge, les enfants sachent comment se comporter vis-à-vis de leurs prochains. Ils grandiront avec ces valeurs morales et plus ils seront responsables, plus la société se portera mieux. »
Haidara
« Les violences physiques ou psychologiques sont des actes odieux que des gens, sans foi ni loi, font subir à des femmes qui sont tout d’abord vulnérables, sans défense. Je pense que les hommes qui le font oublient que la femme, en général, est mère de l’humanité. Si tout homme considérait et traitait sa femme comme sa propre maman, sa propre sœur ou encore sa propre fille, nul n’entendrait parler de violence basées sur le genre. Il faut une forte sensibilisation des femmes pour qu’elles connaissent leurs droits et devoirs dans la société.
Mohamed el Arawani
« Selon moi, les traditions, les croyances socioculturelles sont en partie responsables. Depuis le bas âge, on inculque aux femmes la soumission. La femme n’a pas son mot à dire et doit juste exécuter. Cela a amené certains hommes à se prendre pour des dieux. Ils se permettent tout ce qu’ils veulent et la femme, à cause du poids de la tradition qui pèse sur elle, n’ose pas broncher. Il faut donc une véritable sensibilisation des hommes afin qu’ils comprennent que la femme n’est pas une esclave. »
Cissé
« Je pense que les victimes ne doivent plus garder le silence. Elles doivent dénoncer les auteurs afin qu’ils puissent être punis. Malgré les importants efforts que les hommes fournissent pour mettre fin à ces pratiques, il faudra que les femmes soient au centre des décisions aussi. »
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