16 jours d’activisme : mettre fin aux violences contre les femmes
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16 jours d’activisme : mettre fin aux violences contre les femmes

La campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, a officiellement démarré le 25 novembre dernier à Kangaba. La cérémonie de lancement a été présidée par la ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Wadidié Founé Coulibaly.

« La fin de la violence contre les femmes et les filles : une priorité pour le Mali, je m’engage ! ». C’est le thème national retenu au Mali pour la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences à l’égard des femmes et des filles. La cérémonie officielle s’est déroulée à Kangaba en présence du ministre de la promotion de la femme,  de l’enfant et de la famille, Wadidié Founé Coulibaly, accompagnée d’autres acteurs de la lutte contre les violences contre les femmes.

Plusieurs activités de formation et de sensibilisation sont prévues au cours de cette campagne. Les acteurs de la lutte entendent mobiliser les communautés, les scolaires et universitaires ainsi que les victimes et survivantes de violences pour mettre fin à ces pratiques par des actions de justice et de plaidoyer.

Impact de la Covid-19

La violence dirigée contre les femmes et les filles est un fléau récurrent au Mali. Selon les données de l’Enquête démographique et de santé au Mali (EDS 2018), « au moins 45 % des femmes de 15 à 49 ans ont subi des actes de violence physique ou sexuelle ». Les mêmes statistiques indiquent que près de la moitié des femmes de la même tranche d’âge, en union ou non, ont subi de violences émotionnelle, psychologique, physique et/ou sexuelle.

Par ailleurs, Founé Coulibaly   a déclaré qu’une femme sur 3 dans le monde, est victime de violences. Avant de rappeler les impacts de la pandémie du coronavirus sur l’exacerbation des violences à l’encontre des filles et des femmes. Les multiples formes de violences dont sont victimes les femmes et les filles,  sont des obstacles à leur épanouissement. « L’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes passent nécessairement par l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles », martèle la ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.

Criminalisation des violences contre les femmes

La Représentante de l’ONU-Femmes, représentante du coordinateur résident du système des Nations unies au Mali, Béatrice Eyong, a réaffirmé l’engagement des partenaires techniques et financiers à accompagner les autorités maliennes dans la lutte contre les violences faites aux femmes. A travers l’initiative spotlight, plusieurs organisations nationales et internationales se mobilisent dans la lutte contre les violences à l’égard des femmes.

Elles militent également pour la criminalisation des violences contre les femmes. Un avant-projet de loi anti-VBG (violences basées sur le genre) attend toujours d’être approuvé par le parlement. Mais il se heurte à l’opposition de leaders coutumiers et religieux. Jusqu’au 10 décembre prochain, des campagnes de plaidoyer seront menées par les organisations de défense des droits des femmes.

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