Le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta a été ce jeudi 16 août déclaré vainqueur de l’élection présidentielle, avec 67,17% des voix contre 32,83% pour son rival Soumaïla Cissé de l’URD. Mais curieusement, après l’annonce des résultats, le calme règne dans la ville de Bamako comme si l’évènement ne méritait pas d’être fêté. Une preuve que quelque chose ne tourne pas rond, écrit le blogueur Issouf Koné.
C’est une drôle de victoire. Je m’attendais à ce qu’elle rende très joyeux les vainqueurs, mais il n’en est rien. Bamako garde son calme comme si rien ne s’était passé. Ne dit-on pas que plus le combat est dur et plus la victoire est immense ?
Ne nous dites pas que c’est parce qu’IBK a vaincu sans péril qu’il triomphe sans gloire. Sa réélection n’a pas été facile. C’est quand même la première fois pour un président sortant, candidat à sa propre succession, qu’il ne gagne pas dès le premier tour au Mali.
Le contraste avec l’allégresse de 2013
Ce n’est pas la première fois qu’IBK et Soumaïla Cissé se retrouvent au second tour d’une élection présidentielle. En 2013, les Maliens les avaient départagés avec plus de 77% des voix pour IBK. J’étais à Bamako et j’ai été témoin d’un climat d’allégresse sans précédent. Les Bamakois ont pris d’assaut les rues et ont célébré cette victoire avec un engouement qui jusqu’à présent reste gravé dans les mémoires. Cette célébration était tellement à son paroxysme que des accidents de motos ont été recensés dans plusieurs endroits de la ville. C’était la victoire du peuple, de la démocratie, de l’espoir.
Quelque chose ne tourne pas rond
Je connais assez le Malien et son goût pour la fête. Quand il se bat pour quelque chose et voit qu’il est sur le point de l’obtenir, il ne reste pas tranquille et commence à célébrer sa victoire de façon intense. Pourquoi ce n’est pas le cas cette année ? Depuis quand le Malien est-il devenu cet être si calme, même après les grandes victoires ? Ou sont passés les 67,17% d’électeurs qui ont voté pour IBK ? Quelques cris de quelques minutes au quartier général ne sont pas suffisants à mon avis.
Nous voulons sentir que cette victoire est digne d’une victoire méritée avec toute la joie et les manifestations générales qu’elle implique. Sortez les djembés, les balafons et fêtez-nous ça tout de suite. N’ayez pas honte de fêter votre victoire!
Une élection volée ne mérite pas d’être fêtée
Quelle honte pour les tenants du pouvoir
Vraiment
Mon cher, les gens sont plus occupés a chercher leur mouton de fête que de Celebrer une victoire dictée depuis fort longtemps.
ibk est mieux que soumaila